Depuis 2013, lire Agnès Martin-Lugand est un rituel qui m’est cher. C’est une autrice que j’apprécie profondément, et la retrouver avec son nouveau roman, en librairie aujourd’hui, a été un très grand bonheur pour moi.

Résumé …

« L’homme venait de me déposer dans un décor de rêve, dont je n’aurais même pas soupçonné l’existence. L’hôtel en lui-même était imposant, majestueux ; les pierres, les grands volets, les immenses platanes tout autour de la cour, la fontaine couverte de mousse qui lui conférait un aspect féerique. Je ne tiendrais pas deux jours, je n’étais pas à ma place. Devais-je fuir immédiatement, retrouver ma vie d’errance dont je connaissais les codes, où je savais comment survivre, ou bien rester et tenter ma chance dans ce monde inconnu, étranger, mais qui exerçait sur moi une attraction aussi soudaine qu’incontrôlable ? »

Mon avis …

Il y a quelque chose qui se produit quand je lis les histoires d’Agnès Martin-Lugand, comme un bien-être qui m’envahit quasiment instantanément. Elle pose un regard toujours si doux et bienveillant sur ses personnages et réussit à nous décrire des lieux et des ambiances de manière si précise, que c’est comme une bulle qui nous entoure pendant toute la lecture. Cette histoire-là, c’est celle d’Hermine. Elle vit et travaille à la Datcha depuis des années, où elle a été recueillie par un couple d’hôteliers. Ils lui ont donné sa chance alors qu’elle n’avait plus personne sur qui compter et lui ont offert en même temps qu’un foyer, une famille. La Datcha, c’est son ADN, c’est l’endroit où elle se sent elle-même, en sécurité, et c’est le lieu qui a vu se dérouler tant d’évènements marquants de sa vie. Mais chaque instant se meurt un jour, et cette période de bonheur va arriver à son terme le jour où Hermine se retrouve livrée à elle-même, sans ceux qui ont été ses repères.

Il y a une grande tendresse et beaucoup de douceur dans la manière dont Agnès Martin-Lugand pose son regard sur ses personnages. On comprend très vite que le point central du livre, celui autour de qui tout gravite est La Datcha. C’est un lieu dans lequel on se sent transporté, qu’on a même l’impression de connaître. C’est un lieu qui respire le bien-être, la chaleur, et l’atmosphère de la Provence l’imprègne également très fortement. C’est, comme toujours, sans cliché que l’autrice raconte cette histoire remplie d’amour. La fin m’a d’ailleurs particulièrement plu, moi qui aime que tout ne soit pas toujours couru d’avance. J’ai été touchée par la femme qu’est Hermine, sa sensibilité et son dévouement total à la Datcha et à sa famille d’adoption. Les liens humains sont plus que jamais profonds et absolus. Il y a des fêlures, des secrets, des blessures, mais pas de triche.

C’est un grand bonheur, tant d’années plus tard, de continuer à lire avec tant de plaisir les romans d’Agnès Martin-Lugand. Si beau de constater qu’elle réussit toujours à m’emporter, à me faire voyager et à me faire aimer si fort ses personnages. Ses romans sont immersifs, et La Datcha l’est plus que jamais. Cet endroit, je m’en souviendrai, et j’y repenserai sans doute parfois, espérant qu’il continue à être le lieu de paix et de douceur que l’autrice a inventé.

Pour résumer …

Une fois qu’on est entré à La Datcha, on n’a plus envie d’en sortir. Agnès Martin-Lugand m’a transporté dans cette ambiance familiale, et je me suis attachée à ses personnages vrais et entiers, qui sont de ceux qu’on ne peut oublier. Une merveilleuse lecture envoutante, pleine d’émotion.

Ma note : ★★★★★☆
(17/20)

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