Depuis ma découverte de Samuelle Barbier avec « La sirène et le scaphandrier » puis avec « Celles qui restent » , cette autrice fait partie de mes incontournables en matière de romans feel-good. Des textes courts qui me transportent pourtant à chaque fois. Je me suis donc précipitée en librairie pour la sortie de son 3ème roman en septembre 2021.

Résumé …

Sa mission ? Enquêter pour retrouver les destinataires des colis perdus et des lettres mal adressées. Lorsqu’elle prend ses fonctions au centre de tri postal de Libourne, Davina est au creux de la vague. Mutée de force en Gironde après avoir collé son poing dans la figure de son responsable hiérarchique, elle refuse de nouer des liens avec ses collègues et expédie le travail qu’on lui confie. Sa mission ? Parcourir les lettres mal adressées en quête d’un indice pour retrouver leurs destinataires. Pourtant une série de magnifiques déclarations d’amour pourrait venir tout bouleverser. Davina se prend au jeu : qui est ce Jem, éperdument amoureux de sa belle Anne ? Il lui ouvre son coeur avec tant de sincérité que Davina ne peut se résoudre à laisser ces courriers être détruits, elle doit les faire parvenir à destination, coûte que coûte.

Mon avis …

Ce qui me plait beaucoup jusqu’à présent, c’est que Samuelle Barbier sait se renouveler, et je n’ai absolument pas l’impression de relire sans cesse la même histoire, ce qui est parfois le cas avec certains auteurs. Cette fois-ci, elle nous fait découvrir un métier un peu particulier dans un centre de tri postal où sont entassées les lettres n’ayant jamais pu être délivrées à leur destinataire en raison de leur adresse incorrecte. Davina y est envoyée suite à un harcèlement subi sur son ancien poste, et elle va donc devoir repartir de zéro dans de nouvelles fonctions, entourées de nouveaux collègues, dans un lieu qu’elle ne connait pas.

“Tu as été mon dernier premier baiser.”

En tentant de retrouver un semblant de vie et de s’adapter à son nouvel environnement, Davina va trouver sur son bureau des lettres adressées à une mystérieuse Anne. Elles sont écrites par Jem, amoureux fou, inscrivant à travers l’encre de ses mots tout ce qui le lie à cette femme qu’il n’a plus dans sa vie. Evidemment, toute âme romantique sera touchée par ces courriers à sens unique, et nous sommes de fait pris dans l’intrigue, souhaitant en savoir plus sur cette histoire d’amour qui a traversé les années.

« On naît, on vit, on meurt, et, quand on a beaucoup de chance, on aime entre-temps. »

L’histoire des lettres est bouleversante et elles parsèment le récit pour lui apporter toute l’émotion nécessaire à rendre un roman marquant. Concernant Davina, j’aurais souhaité que l’autrice lui donne une place un peu plus importante, et une nouvelle fois, le fait que le roman fasse seulement 150 pages est vraiment le point problématique selon moi car le potentiel de l’histoire est là, mais il n’est pas réellement exploité comme il pourrait l’être. Je suis restée un peu de marbre face au personnage de Davina et à ce qu’elle traverse, mais ce sont vraiment les lettres de Jem qui m’ont captivée, émue, et qui ont fait que j’ai lu ce roman d’une traite et qu’il me marquera malgré tout. Samuelle Barbier sait si bien m’emporter, j’espère qu’elle écrira à l’avenir des romans un peu plus longs pour approfondir son talent indéniable pour l’écriture.

Pour résumer …

Lu d’une traite, j’ai été très émue par les lettres de Jem et par ce roman qui est une déclaration d’amour à la vie. Il aurait mérité d’être un peu plus long pour être un coup de coeur et donner au personnage de Davina une place un peu plus importante, mais j’ai adoré ma lecture, comme toujours avec l’autrice.

Ma note : ★★★★★☆
(17/20)