Mon expérience • Le métier de bibliothécaire

Il y a quelques années, je vous avais partagé mon expérience en vous racontant comme j’avais osé faire de ma passion mon métier en devenant bibliothécaire. Suite à cet article, vous avez été très nombreux à me contacter, me confiant vous retrouver dans une situation similaire, à vouloir changer de vie sans trop oser ni savoir comment. Vous avez aussi été très nombreux, en apprenant ma profession, à m’interroger sur la réalité de mon métier. J’ai pensé que regrouper tout cela dans un article serait intéressant, afin que vous puissiez vous y référer quand vous le souhaitez, et le consulter si le sujet vous intéresse.

Travailler en médiathèque : pourquoi ?

Il existe encore de nombreux clichés sur le métier de bibliothécaire, et j’estime aussi qu’il est de mon devoir de faire un peu mieux connaitre mon métier, de contribuer à ce que les médiathèques soient davantage connues et peut-être à encourager plus de personnes à les fréquenter. Je crois profondément que la culture doit être accessible à tous, et je suis toujours triste de savoir que beaucoup ignorent le fonctionnement ou l’existence même des bibliothèques, qui sont pourtant censées bénéficier à tous. Mais c’est aussi une mission passionnante que de vouloir toucher toujours plus de monde et contribuer à amener la culture partout autour de soi. Alors voilà, j’ai envie que mon blog puisse servir aussi à cela.

Avant toute chose, sachez que l’accès à toute bibliothèque est gratuit. Il faudra s’abonner (et donc parfois payer) pour emprunter les documents. Mais bien souvent, le montant est faible, proportionné aux revenus, ou même gratuit. Les animations quant à elles sont gratuites également, bien que sur inscription. N’hésitez donc pas à aller vous renseigner auprès des bibliothèques de votre secteur géographique.

Il faut savoir que l’univers du livre propose des centaines de métiers différents, et bien qu’ils aient en commun le livre, ils ont sans doute énormément d’aspects qui les distinguent. Travailler en bibliothèque n’a donc rien à voir avec la librairie, l’édition, ou encore l’enseignement du français en collège ou en lycée par exemple. C’est un choix à faire en fonction de ce que l’on recherche et ce qui nous plait. J’espère qu’à travers cet article, je réussirai à vous montrer les spécificités de mon métier, ce qui vous aidera sans doute à comprendre en quoi il ne ressemble pas à ces autres métiers.

Je ne reviendrai pas sur la façon dont j’ai réussi à devenir bibliothécaire, ni pourquoi j’ai choisi ce métier du monde du livre plutôt qu’un autre. Si cela vous intéresse, vous pouvez aller lire l’article rédigé spécialement sur le sujet :

Lire l’article : comment je suis devenue bibliothécaire

Je vais, dans cet article, aborder les différentes missions de mon métier, pour vous permettre d’avoir une idée plus précise de ce que font vraiment les bibliothécaires au quotidien, des différentes facettes de ce métier très riche, et de pouvoir mieux connaitre les services que les médiathèques vous proposent, en tant que citoyen français. Concernant les missions, sachez qu’elles ne seront pas les mêmes selon votre poste ou l’endroit où la bibliothèque se situe.

Vous le comprendrez également sans doute, mais nous ne travaillons pas seulement quand la bibliothèque est ouverte mais également quand elle est fermée au public. Ce sont des temps essentiels pour nous pour réaliser une grosse partie de nos missions, souvent invisibles aux yeux du public.

Je vais ici évoquer seulement les bibliothèques municipales ou intercommunales, et non pas les bibliothèques d’Etat (Universités, etc.) car c’est dans la fonction publique territoriale que j’exerce mon métier. Les deux branches de la fonction publique sont très différentes, et offrent des métiers différents aussi.

La possibilité de passer un concours

Les médiathèques sont des établissements publics, et les personnes qui y travaillent sont donc fonctionnaires s’ils sont titulaires de leur poste (à défaut, ils sont contractuels). Beaucoup de personnes pensent donc qu’un concours est indispensable pour avoir un poste. Me concernant, j’ai pu entrer dans une collectivité sans avoir obtenu aucun concours. J’ai été titularisée et suis devenue fonctionnaire en catégorie C, qui ne nécessite aucun concours. Les concours peuvent cependant permettre d’évoluer et d’occuper des fonctions avec davantage de responsabilités. C’est le cas des catégories B, A ou A+.

Or, ces postes nécessitent bien souvent des compétences propres et une expérience assez pointue : c’est la raison pour laquelle chercher à avoir un concours avant même d’avoir un poste en bibliothèque ne me semble pas forcément judicieux, car un jury de recrutement cherchera avant tout à savoir quelles sont vos qualités professionnelles, ce qu’un concours ne reflète pas réellement (puisque ce sont des épreuves théoriques).

Me concernant, j’ai donc été titularisée en catégorie C, et c’est seulement après plus de 5 ans dans la fonction publique que j’ai obtenu le concours B, qui me permettra d’évoluer et d’occuper des missions différentes. Je trouve, d’expérience, qu’il est plus intéressant de passer les concours une fois en poste, car l’épreuve orale notamment sera également plus simple et trouver un poste ensuite sera plus facile puisque l’on aura déjà l’expérience du métier.

Le public au coeur de toute action en médiathèque

On l’ignore souvent, mais le plus important dans le métier de bibliothécaire est d’aimer le contact avec les gens. D’aimer créer du lien, d’échanger avec les différents publics que l’on peut croiser, et surtout chercher à toucher toujours plus d’usagers. Notre mission, celle de la lecture publique, est de réussir à amener la lecture et la culture auprès de chaque citoyen, et notamment auprès des publics dits empêchés, c’est à dire des personnes n’ayant pas accès à la culture.

Contrairement aux idées reçues, les bibliothécaires ne restent pas assis derrière un bureau, dans le silence le plus total. Il y a bien entendu des espaces clos permettant aux personnes qui le souhaitent d’étudier, de faire des recherches ou même de lire, mais nous faisons en sorte d’avoir aujourd’hui des bibliothèques qui sont des lieux de vie ! On encourage donc les parents à lire des histoires à leurs enfants, on instaure des ateliers jeux vidéos, on met des tablettes à disposition, on organise des animations diverses, on diffuse de la musique, pour faire en sorte que ce lieu soit ouvert à tous, et que les différents usages ne soient pas incompatibles.

Le public est au centre de notre métier. C’est à lui que nous allons proposer nos collections, c’est lui qui va rendre la bibliothèque vivante et qui va donner un sens à toutes nos actions. Que ce soient les tout-petits, les enfants, les ados, les étudiants, les adultes, les personnes âgées, les personnes en situation de handicap, etc. : nous faisons en sorte de proposer des actions en direction de tous pour permettre à chacun de trouver dans la bibliothèque, un service ou un document qui va lui correspondre. En médiathèque, on accueille des familles, des groupes, des personnes de tout âge et de tout milieu, et cela induit donc de favoriser les échanges, l’animation au sein même de la médiathèque et de faire en sorte que ce soit un lieu vivant, dans lequel tout le monde se sente à sa place et le bienvenue.

Le rôle essentiel de l’animation 

C’est bien souvent la dernière chose à laquelle on pense quand on réfléchit au métier de bibliothécaire, et pourtant c’est sans doute l’un des aspects les plus importants à l’heure actuelle. Je regrette d’ailleurs que ce ne soit pas un peu plus évoqué dans les formations spécialisées, car l’on se retrouve bien souvent, une fois en poste en bibliothèque, un peu démuni, sans avoir les compétences ou les clés face à l’animation, qui est aujourd’hui omniprésente. On attend d’une bibliothécaire, quel que soit son poste ou son secteur, qu’elle participe à la vie de la médiathèque, et donc à sa programmation culturelle.

C’est un métier dans lequel il faut être force de proposition, en allant voir ce qui se fait ailleurs et en réfléchissant à de nouvelles animations à proposer aux différents publics. Il faut sans cesse innover, inventer, créer, pour s’approprier nos animations et leur donner vie ensuite. L’idée est de rendre les collections vivantes, quelles qu’elles soient, en proposant des animations pour mettre en valeur tout ce que l’on possède physiquement en rayon. Il faut permettre aux usagers de la médiathèque de participer à la vie de la structure, en leur permettant de s’exprimer par exemple par le biais de clubs de lecture ou de conférences, ou encore de découvrir de nouvelles choses (ateliers créatifs, spectacles, ateliers numériques, concerts, expositions, etc.) sans compter que la médiathèque doit faire rêver les plus petits avec des lectures comme les heures du conte ou les soirées pyjama.

Ces animations peuvent être ponctuelles ou régulières, comme les clubs de lecture qui permettent des échanges réguliers entre les membres sur leurs derniers coups de coeur littéraires. Il y a également beaucoup de partenariats qui sont essentiels et qui peuvent être créés avec des structures extérieures (hôpitaux, écoles, maisons de retraite, prisons, etc.) et ces publics peuvent donc être amenés à venir régulièrement, et il est alors possible de créer des projets sur le long terme.

C’est un aspect souvent méconnu du métier mais très important dans le quotidien d’une médiathèque. Ce sont des projets qui peuvent être réfléchis et mis en place à plusieurs et qui permettent aussi une cohésion avec ses collègues. Créer une animation, c’est souvent beaucoup s’amuser, et la voir se concrétiser est une véritable fierté ! C’est aussi beaucoup de travail qui demande souvent une grosse préparation (surtout quand l’animation nécessite des fabrications manuelles pour prendre vie), qui ne peut être réalisée que sur des temps de travail en interne, et donc invisibles aux yeux du public de la médiathèque.

La programmation culturelle demande une véritable gestion organisationnelle, notamment quand il s’agit de trouver des intervenants extérieurs, avec une planification de l’évènement, la rédaction d’une convention, l’organisation du jour J et la gestion des inscriptions. Organiser les différents plannings de chacun entre les moments d’ouverture de la médiathèque où il faut être présent et les animations avec parfois de nombreuses écoles et classes qui viennent chaque mois, auxquelles s’ajoutent les autres animations destinées à de nombreux autres publics : le planning est donc souvent serré !

Le travail autour des collections

Tout le monde sait qu’une médiathèque possède des livres, c’est admis et connu par tous. Pourtant, concernant les collections, il y a là encore beaucoup d’aspects méconnus de la part du grand public. Aujourd’hui, peu de bibliothèques ne possèdent que des livres. De plus en plus, les bibliothèques deviennent médiathèques, et possèdent différents supports. On y trouve des CD, des DVD, des revues, des contenus numériques (livres numériques, VOD, musique en ligne, etc.), des jeux vidéos, des supports numériques, tablettes et consoles, et beaucoup d’autres documents encore ! Il est donc important, en tant que bibliothécaire, de s’intéresser à toute l’actualité culturelle, et pas seulement à celle du livre. C’est personnellement quelque chose que j’adore dans mon métier, car je suis aussi passionnée de séries, de cinéma, et j’adore la musique par exemple. J’ai la sensation de toujours m’enrichir culturellement parlant, et c’est un vrai bonheur quotidien !

Pour pouvoir proposer tous ces documents au public, il faut les acheter et les renouveler. Cela demande donc un travail quotidien de recherche, de sélection et de traitement. Souvent, chaque bibliothécaire s’occupe d’un secteur en particulier : les CD, les DVD, le secteur jeunesse, le secteur ado, le secteur adulte, le secteur numérique, la presse, etc. Personnellement, je suis en charge du secteur de la littérature (romans adultes et ados).

Les acquisitions : Pour acheter les collections et les proposer ensuite à nos lecteurs, il faut d’abord les choisir, et cela quel que soit le secteur. Les contraintes budgétaires sont présentes partout, et il n’est donc pas possible, bien entendu, d’acquérir toutes les parutions littéraires ou les sorties DVD du moment (sauf dans les grandes villes où le budget est très conséquent et l’offre bien plus étendue). Il faut donc choisir, en s’assurant de répondre à la demande d’un maximum d’usagers, en leur proposant ce qui les intéresse. Cela peut passer par des demandes de lecteurs qui nous sont directement adressées, ou par la consultation des meilleures ventes, qui représentent bien souvent les principales attentes de nos lecteurs. Mais notre rôle est aussi de faire découvrir de petites pépites qui seraient bien souvent moins médiatisées. Il faut donc beaucoup se renseigner sur ce qui est sorti récemment, lire des critiques, et ensuite faire un choix raisonné, pas seulement en fonction de nos propres goûts, mais en s’assurant que chaque usager puisse s’y retrouver parmi nos acquisitions. Encore une fois, la médiathèque doit s’adresser à tous. Il n’est pas possible de tout acheter, c’est donc à chaque bibliothécaire de faire des choix, en fonction de différents critères qui sont définis par la politique documentaire de chaque médiathèque.

Le traitement des collections : Une fois les commandes passées, il faut ensuite réceptionner les documents et en assurer le traitement. Cela passe par du catalogage sur notre logiciel informatique : il s’agit de renseigner informatiquement toutes les caractéristiques du document, et de déterminer les mots-clés et l’endroit précis dans la médiathèque où il sera classé, afin de permettre aux usagers de le retrouver au mieux. Pour un documentaire par exemple, il traite rarement d’un seul sujet, et il s’agit alors de choisir celui qui est le plus pertinent et l’endroit où les usagers le retrouveront le plus facilement. Cela demande donc un temps d’analyse important mais c’est aussi nécessaire pour connaitre au mieux nos collections. Une fois le catalogage effectué, il faut ajouter la côte physique et couvrir le document, parce que le métier de bibliothécaire est aussi un métier manuel ! C’est souvent assez sympathique, et cela change de nos autres missions. Cela permet aussi de mieux connaitre l’ensemble de nos acquisitions, pour ensuite s’y référer une fois que les lecteurs nous demanderont des conseils ! Pour finir, il y a le désherbage qui consiste en le fait de trier et d’envoyer au pilon certains documents qui sont trop usés ou qui ne sont plus pertinents parce que trop vieux, plus d’actualité, etc. Nous procédons souvent par l’utilisation de statistiques, en éliminant les documents qui ne sont plus empruntés depuis plusieurs années, afin de pouvoir laisser de la place à de nouveaux documents dans les rayons de la médiathèque.

La mise en valeur des collections : Acheter des documents moins médiatisés, c’est aussi s’engager à les mettre en valeur, à les rendre visibles dans la bibliothèque, en réalisant des coups de coeur ou des tables thématiques, ou en rédigeant un article à leur sujet sur le site internet ou sur les réseaux sociaux de la médiathèque. C’est aussi, lorsque la médiathèque est ouverte, de savoir conseiller aux usagers nos coups de coeur. C’est bien souvent une demande et une recherche, car chacun cherche toujours à faire de nouvelles découvertes, et c’est à ce moment-là que nos lectures, nos visionnages, nos coups de coeur vont intervenir. Vous l’aurez donc compris, lire 20 livres par mois ou regarder 10 films par semaine ne vous sera jamais imposé. C’est quelque chose que chaque bibliothécaire décide ou non de faire sur son temps libre, mais cela est ensuite utile lorsque l’on nous demande des conseils, et c’est une satisfaction de voir un usager repartir satisfait, et revenir en nous remerciant pour la découverte !

L’importance de la communication

On l’oublie également souvent, mais une médiathèque se doit d’apporter beaucoup d’importance à la communication. Que ce soit en physique avec des affiches, ou sur internet avec son site internet ou ses réseaux sociaux, cela lui permet d’informer sur l’action culturelle qu’elle met en place, et de promouvoir ses animations à venir. Cela passe aussi par un contact permanent avec la presse et les différents partenaires qui pourraient être intéressés par la programmation du moment.

Il est aussi important de communiquer sur nos documents ou sur nos services comme par exemple nos ressources numériques, ce que les usagers peuvent consulter directement en ligne depuis chez eux (VOD, musique, presse, etc.). Ce sont bien souvent des services méconnus même des personnes qui fréquentent déjà la médiathèque. Il revient aussi souvent la remarque selon laquelle les best-sellers ne sont pas disponibles. En effet, il convient bien souvent de réserver un document pour pouvoir ensuite l’avoir, car certains sont très demandés, et ne sont donc jamais mis en rayon ! Les bibliothèques ne possèdent bien souvent qu’un seul exemplaire de chaque document, et les listes d’attente pour les emprunter peuvent être assez longues.

La communication fait donc partie des missions des bibliothécaires, même si ce n’est pas celle à laquelle on pense en premier quand on évoque ce métier, elle est pourtant indispensable et doit, là encore, faire preuve d’innovation pour être toujours plus visible.

Une grande variété de missions

Vous l’avez sans doute constaté, les bibliothécaires ont donc une multitude de missions, qui font que chaque journée est différente de la précédente. C’est aussi l’un des gros avantages du métier. Pour tous les aspects cités plus haut, il y a également un suivi budgétaire à réaliser puisqu’il faut veiller à une répartition cohérente du budget et il faut donc suivre attentivement toute l’année la facturation. C’est l’une des missions de mon poste actuel qui n’est pas visible du grand public mais qui est indispensable pour le fonctionnement quotidien de la médiathèque.

Également, les bibliothèques sont de plus en plus rassemblées en réseau, ce qui permet aux usagers d’accéder à un plus grand nombre de collections et à une programmation culturelle encore plus riche. La gestion d’un réseau de bibliothèques est très lourde et implique de nombreuses autres missions indispensables (uniformisation des collections, de la programmation culturelle, mise en commun du catalogue en ligne, déplacement physique des documents par le biais de navettes…). Il faut également savoir qu’en France, la majorité des bibliothèques fonctionnent grâce à la présence de bénévoles. Ce sont alors aux bibliothécaires professionnels de les accompagner, de les former, et d’impulser les actions à mener.

Il est très compliqué de résumer le travail de bibliothécaire, car les missions sont tellement variées qu’il est quasi impossible de les rassembler dans un seul article sans qu’il ne soit incompréhensible. C’est sans doute la raison pour laquelle j’ai mis tant d’années à rédiger et à publier cet article. Chaque bibliothécaire a son poste et sa structure, ce qui impliquera un quotidien forcément différent même si le coeur de nos actions reste le même.

N’hésitez pas à fréquenter une bibliothèque ! 

N’hésitez pas à vous renseigner auprès de votre commune sur les services culturels qu’elle propose, ou même sur l’existence d’une médiathèque à proximité. Il y a tellement de services auxquels vous pouvez prétendre qu’il serait dommage de vous en priver. Et puis, lire des dizaines de BD, voir des dizaines de films ou de séries, découvrir plein de nouveaux romans, cela est si précieux et nous ressentons tellement de plaisir, en tant que professionnels des bibliothèques, à les mettre à votre disposition, que nous espérons que vous serez de plus en plus nombreux à fréquenter les bibliothèques, à échanger avec nous et à profiter de l’ensemble de nos services.

Dernière chose : l’existence des bibliothèques et les services et collections qu’elles proposent dépendent entièrement de choix politiques. Voter, c’est aussi déterminer la politique culturelle à l’échelle nationale et locale. La culture est bien souvent considérée comme une option, une dépense un peu accessoire, or je reste profondément convaincue qu’elle est essentielle, et les missions que j’exerce chaque jour me permettent de le voir au quotidien. C’est aussi permettre à tous, quel que soit son milieu social, son âge, ses capacités financières, de pouvoir lire, regarder des œuvres cultuelles, et découvrir le monde qui nous entoure.

En bref, quand on est bibliothécaire, on ne vend rien. On consacre simplement ses journées à remplir une mission en laquelle on croit profondément, et à partager ce que l’on aime, sans attendre rien en retour. C’est en cela que je me retrouve dans ce métier, plus que dans aucun autre.

J’espère que cet article aura permis de répondre à toutes vos questions.

N’hésitez pas à poser, en commentaire, toute question que vous auriez au sujet du métier de bibliothécaire, je vous répondrai avec plaisir.

4 réflexions sur “Mon expérience • Le métier de bibliothécaire

  1. Un très beau résumé, merveilleusement bien écrit !
    C’était le contact avec le public que je préférais quand je pratiquais cette profession ; et l’aspect manuel qui me donnait le plus de fil à retordre à cause de ma dyspraxie.
    Il est vrai que les missions varient pas mal selon où et avec qui le salarié bosse.

  2. Merci pour cet article riche et passionnant !
    Je trouve génial que les médiathèques deviennent de plus en plus un espace de vie, de rencontres et d’échanges, avec tout un tas d’animations bien au-delà de la lecture!

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