Douce, douce vengeance • Jonas Jonasson

Comme à peu près tout le monde je pense, j’entends parler de Jonas Jonasson depuis bien longtemps, notamment grâce au succès de son roman « Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire ». J’ai donc été ravie de pouvoir enfin découvrir la plume de cet auteur suédois à l’occasion de la parution de son nouveau roman fin octobre.

Résumé …

Tout le monde a ses petites rancunes, rien de plus humain. Mais pour passer à l’acte sans prendre de risques inconsidérés, mieux vaut faire appel à un professionnel expérimenté et discret. Hugo Hamelin a une idée visionnaire : créer une société de vengeance à la carte, un service sur mesure destiné à laver affronts, camouflets, coups bas et autres vexations. Rien ne prédestinait pourtant Hugo à croiser la route d’un marchand d’art cynique et sans scrupule, d’une jeune ingénue moins oie blanche qu’il n’y paraît, d’un orphelin jeté en pâture aux lions, ou d’un homme-médecine kenyan qui se double d’un guerrier massaï. Sans compter la peintre expressionniste Irma Stern ! Si le business s’annonce lucratif, il risque aussi d’être plus délicat que prévu…

Mon avis …

Il y a des auteurs qui ont un petit quelque chose en plus, et je crois pouvoir dire que Jonas Jonasson est de ceux là. Moi qui ne l’avais encore jamais lu, j’ai très rapidement compris ce qui avait fait son succès jusqu’à présent et quel était son talent. En très peu de pages, en des chapitres très courts, l’auteur réussit à nous faire rire à voix haute. C’est tellement rare, quand on lit un livre, de se faire surprendre par des mots qui provoquent des rires et des réactions. Ce livre est, comme la plume de son auteur, un condensé d’humour et de cynisme. Et surtout, il nous passionne pour une histoire qui est originale et loufoque tout à la fois, tout en y ajoutant des aspects plus profonds, plus sérieux et des éléments très intéressants comme l’Histoire de l’Art avec le personnage d’Irma Stern, une peintre sud africaine qui a réellement existé et dont j’ignorais tout.

Vous l’aurez donc compris, j’ai été charmée par ce livre. Au départ, on se demande réellement où cette histoire va nous emmener, mais quand on persiste quelques pages et que différents personnages nous sont présentés, on comprend très vite que cette histoire ne va ressembler à aucune autre, et que cela est réjouissant ! C’est cela que l’on recherche en lisant : être surpris, et ressentir des émotions nouvelles. Avec ce texte, j’ai ri, j’ai été amusée, j’ai été très surprise par la tournure des évènements et j’ai eu envie de m’intéresser à des oeuvres d’art alors même que je n’y suis pas spécialement sensible habituellement.

Il y a également des réflexions très intéressantes sur l’art et la censure, et cela en fait aussi un roman engagé à mon sens. Certains personnages sont détestables, d’autres agaçants, et on voyage entre la Suède et la Savane africaine à la rencontre d’êtres humains et de leurs particularités. Là où le roman est aussi très réussi, et sans doute extrêmement bien traduit, c’est grâce à son sens des dialogues qui sont comme des répliques d’une pièce de théâtre. C’est jubilatoire, tout simplement, et rien que pour ça, je vous encourage à vous laisser porter par ce texte pas comme les autres. Si vous cherchez un livre drôle, divertissant, dont les pages se tournent toutes seules, alors vous avez le roman qu’il vous faut !

Pour résumer …

Qu’il est savoureux, ce roman, et comme la plume de Jonas Jonasson est jubilatoire ! C’était un petit régal de lecture qui m’a divertie, fait rire à voix haute, et également beaucoup amusée tout en provoquant chez moi de nombreuses réflexions sur des sujets également plus profonds. Je suis conquise et totalement charmée par l’originalité de ce texte et le talent de son auteur.

Ma note : ★★★★★
(16/20)

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