Les oiseaux ne se retournent pas • Nadia Nakhlé

C’est la beauté de sa couverture mais aussi son sujet qui m’ont convaincus de lire cette bande dessinée, qui avait clairement tout pour me bouleverser.

Résumé …

Un jour, la décision a été prise : Amel, orpheline de 12 ans, partira. Il n’est pas ici question de choix : son pays est en guerre. Malheureusement, rien ne se déroule comme prévu. À la frontière, Amel perd la famille chargée de l’accompagner et se retrouve seule. Sur sa route, elle rencontre Bacem, un déserteur et joueur de oud. Ensemble, l’enfant et le soldat apprennent à se reconstruire.

Mon avis …

C’est une histoire vieille comme le Monde. Celle d’un exil, d’un déracinement, d’une guerre, d’une vie éclatée. Parce que Amel est née au mauvais endroit au mauvais moment, elle voit son univers disparaître sous les bombes. Alors, elle est envoyée en Europe par ses grands-parents, en espérant pouvoir lui offrir ainsi un avenir meilleur. Ce n’est qu’une enfant, et pourtant, elle va soudainement devoir grandir très vite. Apprendre à mentir, à se cacher, à se méfier. Il en va là de sa survie. Sur son chemin, elle va croiser la route de Bacem, lui aussi en exil suite à cette guerre à laquelle il ne veut plus participer. Ces deux vies vont se lier, se donnant de la force et du courage pour avancer dans cet inconnu qui fait si peur.

Tout m’a bouleversée dans cette BD. Les dessins sont d’une beauté absolue, avec des détails incroyables. Les couleurs sont sombres, pour nous faire vivre aussi un peu ce chemin vers la liberté. Et puis, il y a le texte. Il est d’une poésie sublime, et on le lit comme un conte tant l’on touche par moments presque au domaine du rêve. Le mélange entre la terreur de leur parcours et la beauté de l’imaginaire est tout simplement très touchant.

C’est une histoire comme on en a déjà lu des dizaines, des centaines, des milliers. Et pourtant. Chacune d’elle mérite d’être entendue. Parce que tant qu’il y aura toujours des êtres humains qui vivent l’exil au péril de leur vie, alors cela devra être raconté, encore et encore.

Pour résumer …

Raconter l’exil, le déracinement avec poésie, c’est ce qui fait toute la beauté de cette magnifique bande dessinée.

Ma note : ★★★★★★
(18/20)

Une réflexion sur “Les oiseaux ne se retournent pas • Nadia Nakhlé

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