Ce roman a été publié pour la rentrée littéraire 2021 et il me tentait beaucoup à sa sortie, raison pour laquelle j’ai eu envie de le découvrir.
Résumé …
Lala vit chichement dans un cabanon de plage de la Barbade avec Adan, un mari abusif. Quand un de ses cambriolages dans une villa luxueuse dérape, deux vies de femmes s’effondrent. Celle de la veuve du propriétaire blanc qu’il tue, une insulaire partie de rien. Et celle de Lala, victime collatérale de la violence croissante d’Adan qui craint de finir en prison. Comment ces deux femmes que tout oppose, mais que le drame relie, vont-elles pouvoir se reconstruire
Mon avis …
La première chose que j’ai constaté à la lecture de ce roman, c’est que son résumé était un peu trompeur. Je pensais que l’histoire allait être centrée sur les deux femmes, dont les destins allaient se rejoindre et se lier par la tragédie, or c’est surtout Lala qui est au coeur du roman. C’est un texte sur la place des femmes, les violences conjugales, la maternité, et la reproduction sociale, sous toutes ses formes.
Ce roman, c’est celui de ces femmes qui n’ont rien et qui se battent pour survivre. C’est aussi ces maris, violents, absents, qui font de leur vie un enfer. Qui violentent leurs femmes, leurs filles. Qui trompent sans honte, qui rêvent de richesse et d’ailleurs. Quand Lala rencontre Adan, elle croit à son rêve d’une vie meilleure, mais va rapidement réaliser qu’elle a mis les pieds en enfer. Comme sa maman avant elle, elle va faire les mauvais choix, et petit à petit disparaitre sous les coups d’un homme.
J’ai bien entendu été frappée et marquée par les sujets de ce roman, par le personnage de Lala notamment. J’ai été touchée par certains personnages qui apportent un peu de douceur. Malgré tout, j’ai eu beaucoup de mal à apprécier cette lecture. L’écriture est particulière, l’histoire et ses thématiques sont sombres, et j’ai eu des difficultés à suivre le fil, entre les différents chapitres, les temporalités, mais aussi la continuité de l’histoire. J’y ai longtemps cherché une logique, un chemin, mais l’autrice m’a un peu perdue.
Il m’a manqué je crois peut-être un lien plus fort entre Lala et l’épouse de l’homme tué par Adam pour donner à cette histoire et à ses deux aspects un peu plus de sens. Les sujets sont très forts, l’autrice creuse ses personnages peu importe à quel point cela peut être désagréable pour le lecteur, et je crois que le roman aurait donc pu être vraiment plus fort et marquant. J’ai même eu des difficultés à en venir à bout tant l’histoire était par moments oppressante, sans que je parvienne à en voir le bout. On a l’impression qu’il n’y a aucune lumière au bout du tunnel, et un grand brouillard plane tout du long sur l’histoire, du fait de l’écriture et de la construction. Il m’a manqué une direction plus claire et une écriture un peu plus captivante pour que ce roman me plaise véritablement, même si ce fut tout de même une découverte intéressante et que certains passages étaient véritablement très beaux et déchirants.
Pour résumer …
Des thématiques fortes, des passages très durs, des personnages extrêmes … Ce livre est par moments déchirants, mais également très sombre et sa construction et son écriture ne m’ont pas permis de me captiver pour cette histoire qui semble être un tunnel sans lumière au bout.
Ma note : ★★★☆☆☆
(09/20)
C’est LA raison pour laquelle je ne m’étais pas laissée tenter par cet ouvrage… Pour moi, trop noir et trop violent ! Toutefois, ta syntaxe adoucit quelque peu l’ambiance et c’est toujours un plaisir de lire tes avis…