Chambre 128 • Cathy Bonidan

En voyant sur le bandeau de ce roman sa comparaison avec « Le cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates« , j’ai forcément été intriguée car il s’agit de l’un de mes romans favoris, et j’aime énormément les romans épistolaires.

Résumé …

Qui n’a pas rêvé de voir survenir un petit grain de sel romanesque dans sa vie ? Un peu de merveilleux pour secouer la routine et oublier les ennuis de bureau ? Quand Anne-Lise réserve la chambre 128 de l’hôtel Beau Rivage pour de courtes vacances en Bretagne, elle ne sait pas encore que ce séjour va transformer son existence. Dans la table de chevet, elle découvre un manuscrit sur lequel figure juste une adresse où elle décide de le réexpédier. Retrouvera-t-elle son auteur ? La réponse, qui lui parvient quelques jours plus tard, la stupéfait… Au point qu’Anne-Lise va tenter de remonter la trace de tous ceux qui ont eu ce livre entre les mains. Chemin faisant, elle va exhumer histoires d’amour et secrets intimes. Pour finalement peut-être se créer une nouvelle famille…

Mon avis …

C’est toujours pour moi un véritable plaisir de plonger dans un roman épistolaire. J’adore les échanges de lettres, la dynamique de lecture qui en découle, et c’est vraiment un format que j’adore, année après année. J’étais donc particulièrement enthousiaste en commençant ce roman, mais il ne m’a pas autant plu que je l’aurais espéré. Tout part d’un manuscrit trouvé par Anne-Lise dans une chambre d’hôtel. Elle se met alors en quête de son auteur, et elle va alors provoquer une chaîne de rencontres humaines qui va dépasser tout ce qu’elle avait imaginé.

« Il y a parfois une évidence entre un livre et un lecteur, celle-ci ne peut pas être due au hasard ».

On rencontre donc de nombreux personnages qui s’écrivent les uns aux autres, et nous voyons se dessiner comme un puzzle l’histoire de ce manuscrit et les personnes qui l’ont eu en leur possession, au fil des années. On ne peut s’empêcher de tourner les pages, non pas forcément pour connaître la vérité sur ce manuscrit, mais parce que les relations qu’il provoque, et les échanges par lettres, sont parfois vraiment intéressantes. Concernant le manuscrit en lui-même, je n’ai pas vraiment été happée par cet aspect de l’histoire, et j’ai parfois trouvé que certaines parties de l’intrigue étaient de trop.

« On n’avance pas dans la vie sans en conserver des cicatrices. »

Ce roman comporte quelques longueurs et l’angle du manuscrit n’était selon moi pas très pertinent, car c’est avant tout un prétexte pour évoquer les vies des personnages et les secrets de chacun. Au bout d’un moment, il devient un peu compliqué de suivre le fil des évènements à force de retours dans le passé et d’accumulation de personnages qui, pour la plupart, ne sont pas creusés. On assiste également à une somme de drames personnels qui manquent forcément de crédibilité. Les personnages auraient pu devenir vraiment très attachants car j’ai senti mon intérêt piqué à plusieurs reprises mais ils étaient finalement un peu trop nombreux. J’ai finalement complètement décroché sur la fin, et j’ai été majoritairement déçue par ce roman, à mon grand regret.

Pour résumer …

Un roman épistolaire prometteur mais j’ai été un peu perdue parmi tous les personnages et l’intrigue m’a semblé trop peu crédible pour être vraie. Du potentiel mais une déception au final.

Ma note : ★★☆☆☆☆
(08/20)

8 réflexions sur “Chambre 128 • Cathy Bonidan

  1. Belle découverte qui avait l’air prometteur donc dommage et chamboulée par cette note finale mais c’est un risque à prendre !

  2. Je suis entièrement d’accord avec toi. J’adore cette auteure mais déçue également. On oublie presque le manuscrit qui est un peu compliqué à suivre finalement… On s’attache plus aux personnages mais il y a comme tu le dis des longueurs… Je fais le même bilan que toi. La je viens de finir Victor Kessler n’a pas tout dit du même auteur et malgré quelques difficultés à restituer les personnages du passé j’ai bien aimé.

  3. PS : le nom me parlait alors j’ai fureté un peu… J’avais beaucoup aimé « Le parfum de l’hellébore »de cette autrice. Je ne sais pas si tu l’as déjà lu…

  4. Il y a vraiment beaucoup de romans construits sur la base d’une lettre ou une photo retrouvée dans une poche, une armoire, une valise… difficile de s’y retrouver.
    J’ai beaucoup aimé « Madeleine project » de Clara Beaudoux qui rassemble les tweets par lesquels l’autrice a tout d’abord raconté jour par jour son enquête. Le livre comporte aussi les photos des documents contenus dans une valise et c’est très émouvant puisque c’est une histoire vraie. C’est au Livre de Poche.

  5. Je reviens vers toi pour te donner mes impressions car j’ai achevé la lecture de cet ouvrage hier. J’avais été vraiment charmé par la plume de cette autrice dans « Le parfum de l’hellébore ». Je me suis donc laissée tenter par celui-ci car contrairement à toi, je n’ai pas du tout l’habitude de lire des romans épistolaires et ce que j’avais pu en lire au niveau du résumé avait suscité ma curiosité…
    Par contre, même si au départ l’histoire avait certains attraits vu son originalité, je me suis sentie perdue comme toi voire étouffée par moments à cause d’un défilé de personnages qui s’évaporent parfois en un éclair ! C’est vraiment dommage mais j’avoue que j’ai hâte de débuter une nouvelle lecture car je n’aime pas les déceptions littéraires…

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