Les grands espaces • Catherine Meurisse

J’avais déjà entendu parler de Catherine Meurisse, notamment par le biais de sa BD « La légèreté » que j’avais d’ailleurs achetée mais que je n’ai pas encore lue. J’ai trouvé cette nouvelle parution datant de septembre 2018 dans les rayonnages de la médiathèque et j’en ai donc profité pour l’emprunter.

Résumé …

Catherine Meurisse a grandi à la campagne, entourée de pierres, d’arbres, et avec un chantier sous les yeux : celui de la ferme que ses parents rénovent, afin d’y habiter en famille. Une grande et vieille maison qui se transforme, des arbres à planter, un jardin à imaginer, la nature à observer : ainsi naît le goût de la création et germent les prémices d’un futur métier : dessinatrice. Avec humour et tendresse, l’auteure raconte le paradis de l’enfance, que la nature, l’art et la littérature, ses alliés de toujours, peuvent aider à conserver autant qu’à dépasser. Les Grands Espaces raconte le lieu d’une enfance et l’imaginaire qui s’y déploie, en toute liberté.

Mon avis …

Pour toutes les personnes qui ont grandi ou vécu à la campagne, cette BD sera comme un tendre rappel de ce qu’ils ont connu. Catherine Meurisse a grandi entourée de champs, d’arbres, accompagnée par la nature, les fleurs, les légumes et les saisons. Alors qu’elle était encore jeune, ses parents ont fait l’acquisition d’une vieille ferme qu’ils restaureront pour y habiter tous ensemble. Ce sont ces vieilles pierres qui vont voir Catherine et sa famille évoluer, année après année. C’est leur jardin qui va voir pousser, en même temps que Catherine grandit, tout ce qu’ils vont y planter.

De ses parents, elle hérite de ce goût pour la nature, pour les choses simples. Elle côtoie ces animaux qu’ils élèvent, et qu’ils tuent ensuite pour les manger. Elle apprend à planter, à cultiver, à comprendre la terre et les plantes, à cerner les changements de la nature. Ce sont tous ces souvenirs qu’elle raconte et dessine, avec humour toujours, et avec des dessins aux couleurs apaisantes. On sent, à travers les pages, tout l’amour qu’elle porte à ce mode de vie, tout ce que la campagne lui a appris, et c’est avec beaucoup de tendresse qu’elle se remémore chacun de ses souvenirs d’enfance.

Personnellement, beaucoup d’aspects de cette BD m’ont parlée, car j’ai grandi dans cette région qu’elle décrit, et le monde rural m’est assez proche, par mon expérience personnelle ou par celles de mes proches. Je sais donc avec certitude à quel point cette BD représente si justement la campagne, et à quel point elle saura résonner en beaucoup de personnes qui ont vécu ou qui vivent cette vie-là. Pour accompagner ces moments de vie volés, ce passé qu’elle raconte avec douceur, il y a aussi la littérature, l’art, la peinture. Tous ces mots qui, même sans voyager, permettent de mieux voir le monde. Avec « Les grands espaces », Catherine Meurisse offre un chant d’amour à la campagne française, à la ruralité, et à tous les bonheurs simples de la vie, que notre société a tendance à effacer au profit de la consommation et des grandes villes, qui prennent le pas sur les campagnes.

Pour résumer …

Ces souvenirs d’enfance sont racontés avec tendresse pour décrire la vie à la campagne, le monde rural et la simplicité de la nature. C’est poétique et très touchant. Une lecture qui fait du bien et qui ralentit un peu le temps.

Ma note : ★★★★★☆
(14/20)

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