Le mois d’août est, chaque année, sous le signe de la rentrée littéraire et des premières parutions. Cette année, j’ai repéré de jolies parutions qui me font très envie et que j’espère pouvoir découvrir à leur sortie.
17 août 2021 : Le temps de l’indulgence, de Madhuri Vijay (Faubourg Marigny)
À la mort de sa mère, Shalini, une jeune trentenaire privilégiée de Bangalore, décide de se rendre dans un village reculé de l’Himalaya, dans la province troublée du Cachemire. Certaine que le décès de sa mère est lié à la disparition de Bashir Ahmed, un vendeur ambulant du Cachemire, qu’elle n’a pas revu depuis dix ans alors qu’il fréquentait leur maison régulièrement, elle est déterminée à le retrouver. Mais à son arrivée, Shalini est confrontée aux tensions politiques très fortes dans la région, ainsi qu’à l’histoire douloureuse de la famille qui l’accueille. Et lorsque la violence éclate, elle va devoir faire des choix qui pourront avoir de fortes répercussions sur le peuple et les gens qu’elle a commencé à aimer.
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18 août 2021 : La tatoueuse de Jaipur, de Alka Joshi (Hauteville)
Fuyant un mariage abusif, Lakshmi, dix-sept ans, quitte son village rural des années 1950 pour se rendre dans la ville rose et animée de Jaïpur. Là, elle devient la tatoueuse au henné – et la confidente – la plus demandée des femmes de la haute société. Connue pour ses motifs originaux et ses conseils avisés, Lakshmi doit veiller à ne pas alimenter des rumeurs jalouses susceptibles de nuire à sa réputation. Alors qu’elle poursuit son rêve d’indépendance, elle est, un jour, stupéfaite de revoir son mari, qui a réussi à la retrouver. Il est accompagné d’une jeune fille fougueuse, une sœur dont Lakshmi ignorait l’existence. Soudain, sa vie tranquille en est bouleversée. Dans une société qui oscille sans cesse entre le traditionnel et le moderne, Lakshmi doit trouver sa place tout en poursuivant sa quête de liberté.
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18 août 2021 : Et d’un seul bras, la soeur balaie sa maison, de Cherie Jones (Calmann-Lévy)
Lala vit chichement dans un cabanon de plage de la Barbade avec Adan, un mari abusif. Quand un de ses cambriolages dans une villa luxueuse dérape, deux vies de femmes s’effondrent. Celle de la veuve du propriétaire blanc qu’il tue, une insulaire partie de rien. Et celle de Lala, victime collatérale de la violence croissante d’Adan qui craint de finir en prison. Comment ces deux femmes que tout oppose, mais que le drame relie, vont-elles pouvoir se reconstruire ?
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18 août 2021 : La librairie de Téhéran, de Marjan Kamali (Hauteville)
Les amoureux ne se rencontrent jamais par hasard, Chacun abrite l’autre dans son coeur depuis le début. Téhéran, 1953. Les parents de Roya veulent le meilleur pour leur fille : ils l’inscrivent dans un prestigieux lycée de la capitale, espérant bien faire d’elle une savante, une intellectuelle, une femme capable de changer le cours de l’histoire. La jeune fille fréquente régulièrement la librairie de M. Fakhri, où elle trouve de quoi étancher sa soif de poésie et de littérature. C’est là qu’elle va faire connaissance de Bahman, jeune activiste politique, bien décidé à changer le monde. La librairie devient dès lors un lieu de rendez-vous clandestins et de résistance. Dans cette période politiquement mouvementée, parmi les recueils des plus grands poètes persans, naît une inoubliable histoire d’amour.
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19 août 2021 : Mon mari, de Maud Ventura (Iconoclaste)
C’est une femme toujours amoureuse de son mari après quinze ans de vie commune. Ils forment un parfait couple de quadragénaires : deux enfants, une grande maison, la réussite sociale. Mais sous cet apparent bonheur conjugal, elle nourrit une passion exclusive à son égard. Cette beauté froide est le feu sous la glace. Lui semble se satisfaire d’une relation apaisée: ses baisers sont rapides, et le corps nu de sa femme ne l’émeu guère. Pour se prouver qu’il ne l’aime plus – ou pas assez – cette épouse se met à épier chaque geste de son mari comme autant de signes de désamour. Du Lundi au dimanche, elle note méthodiquement ses » fautes « , les peines à lui infliger, les pièges à lui tendre, elle le trompé pour le tester. Face aux autres femmes qui lui semblent toujours plus belles, il lui faut être la plus soignée, la plus parfaite, la plus désirable.
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19 août 2021 : Notre part de nuit, de Mariana Enriquez (Sous-Sol)
Un père et son fils traversent l’Argentine par la route, comme en fuite. Où vont-ils ? A qui cherchent-ils à échapper ? Le petit garçon s’appelle Gaspar. Sa mère a disparu dans des circonstances étranges. Comme son père, Gaspar a hérité d’un terrible don : il est destiné à devenir médium pour le compte d’une mystérieuse société secrète qui entre en contact avec les Ténèbres pour percer les mystères de la vie éternelle. Alternant les points de vue, les lieux et les époques, leur périple nous conduit de la dictature militaire argentine des années 1980 au Londres psychédélique des années 1970, d’une évocation du sida à David Bowie, de monstres effrayants en sacrifices humains.
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19 août 2021 : Le pavillon des combattantes, de Emma Donoghue (Presses de la Cité)
En pleine pandémie de grippe espagnole, l’ancien monde est en train de s’effondrer. A la maternité, des femmes luttent pour qu’un autre voie le jour. 1918. Trois jours à Dublin, ravagé par la guerre et une terrible épidémie. Trois jours aux côtés de Julia Power, infirmière dans un service réservé aux femmes enceintes touchées par la maladie. Partout, la confusion règne, et le gouvernement semble impuissant à protéger sa population. A l’aube de ses 30 ans, alors qu’à l’hôpital on manque de tout, Julia se retrouve seule pour gérer ses patientes en quarantaine. Elle ne dispose que de l’aide d’une jeune orpheline bénévole, Bridie Sweeney, et des rares mais précieux conseils du Dr Kathleen Lynn – membre du Sinn Féin recherchée par la police. Dans une salle exiguë où les âmes comme les corps sont mis à nu, toutes les trois s’acharnent dans leur défi à la mort, tandis que leurs patientes tentent de conserver les forces nécessaires pour donner la vie.
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19 août 2021 : Où vivaient les gens heureux, de Joyce Maynard (Philippe Rey)
Lorsque Eleanor, jeune artiste à succès, achète une maison dans la campagne du New Hampshire, elle cherche à oublier un passé difficile. Sa rencontre avec le séduisant Cam lui ouvre un nouvel univers, animé par la venue de trois enfants : la secrète Alison, l’optimiste Ursula, et le doux Toby. Comblée, Eleanor vit l’accomplissement d’un rêve. Très tôt laissée à elle-même par des parents indifférents, elle semble prête à tous les sacrifices pour ses enfants. Cette vie au cœur de la nature, tissée de fantaisie et d’imagination, lui offre un bonheur inespéré. Et si entre Cam et Eleanor la passion n’est plus aussi vibrante, ils possèdent quelque chose de plus important : leur famille. Jusqu’au jour où survient un terrible accident…
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19 août 2021 : Seule en sa demeure, de Cécile Coulon (Iconoclaste)
C’est un mariage arrangé comme il en existait tant au XIXème siècle. À dix-huit ans, Aimée se plie au charme froid d’un riche propriétaire du Jura. Mais très vite, elle se heurte à ses silences et découvre avec effroi que sa première épouse est morte peu de temps après les noces. Tout devient menaçant, les murs hantés, les cris d’oiseaux la nuit, l’emprise d’Henria la servante.Jusqu’au jour où apparaît Emeline. Le domaine se transforme alors en un théâtre de non dits, de désirs et de secrets enchâssés, « car ici les âmes enterrent leurs fautes sous les feuilles et les branches, dans la terre et les ronces, et cela pour des siècles. »
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24 août 2021 : Quand s’illumine le prunier sauvage, de Shokoofeh Azar (Charleston)
Contraints de fuir Téhéran pour échapper à la Révolution Islamique de 1979, Hashang, Roza et leurs trois enfants tentent de reconstruire leur vie dans le petit village reculé de Razan, au coeur de la région montagneuse de Mazandaran. Ils espèrent y renouer avec la liberté et l’effervescence culturelle qui imprégnaient leurs journées à la capitale. Mais personne n’échappe longtemps à la violence et le chaos s’étend rapidement à l’ensemble du pays, n’épargnant ni les jeunes, ni les vieux, ni les vivants, ni les morts. Djinns, démons, sirènes et fantômes côtoient dictateurs et bourreaux dans ce texte empreint de réalisme magique à la manière d’un poème perse. Un voyage merveilleux et terrifiant dans l’histoire et le folklore iranien.
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25 août 2021 : Black Sunday, de Tola Rotimi Abraham (Autrement)
Du jour au lendemain, les jumelles Bibike et Ariyike et leurs frères Peter et Andrew tombent dans la pauvreté. Abandonnés par leurs parents, ils se réfugient chez leur grand-mère à Lagos. C’est là que les jumelles découvrent la difficulté de survivre dans une société gangrenée par la corruption et les violences envers les femmes.
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26 août 2021 : Au nom des miens, de Nina Wähä (Robert Laffont)
« Voici l’histoire de la famille Toimi et de quelques événements qui influèrent de manière significative sur la vie de ses membres. Quand je dis la famille Toimi, je pense à la mère et au père, Siri et Pentti, et je pense à tous leurs enfants, ceux qui vivaient au moment des événements et ceux qui ne vivaient plus. “Toimi” est un drôle de nom pour une famille. En suédois, le mot signifie “fonctionnel”. Ce serait un drôle de nom pour plus d’une famille. Mais surtout pour celle-ci. Nous passerons le plus clair de notre temps dans la cambrousse. En Tornédalie finlandaise, plus précisément. En réalité, il suffit de savoir cela. Et que les Toimi sont des paysans, que nous sommes au début des années 1980, que Noël approche et que la famille compte beaucoup d’enfants, un peu trop à mon goût. »
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26 août 2021 : 907 fois Camille, de Julien Dufresne-Lamy (Plon)
C’est l’histoire de Camille, fille de. Fille d’un acteur ? D’un chanteur ? Non, de Dominique Alderweireld alias Dodo la Saumure, proxénète. Camille qui doit composer avec l’absence d’un père désintéressé de son sort, trop occupé par la gestion de ses maisons closes et ses allers-retours en prison. Camille grandit et doit construire son identité, celle d’une femme moderne et indépendante, qui cherche à donner un sens aux silences et aux non-dits qui projettent une lumière trouble sur son univers familial. Sans cesse tiraillée entre la colère et le pardon, l’abandon et le désir de tisser un lien avec son père. L’expérience de Camille est à la fois personnelle et universelle car elle est aussi celle de toutes ces femmes qui ont pour seule figure masculine un homme qui ne les voit que comme des biens, des objets dont on se sert pour satisfaire son ego et réussir.
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26 août 2021 : Et ils dansaient le dimanche, de Paola Pigani (Liana Levi)
Sur le quai de la gare de Perrache, un jour de l’année 1929, une jeune Hongroise, Szonja, a rendez-vous avec son avenir : la France où brillent encore les Années folles et l’usine qui l’a embauchée à la production de viscose. Répondre au désir des femmes d’acquérie ces tissus soyeux à bas prix ne lui fait pas peur. Son rêve à elle, c’était de quitter le dur la beur de paysanne. A Vaux-en-Velin, dans la cité industrielle, elle accepte la chambre d’internat chez les soeurs, les tristes repas au réfectoire et les dix heures quotidiennes à l’atelier saturé de vapeurs chimiques. Les ouvriers italiens ne font-ils pas de même ? Elsa, Bianca, Marco et les autres tiennent les rythmes épuisants, encaissent les brimades des chefs, inhalent les fumées nocives contre de maigres salaires. Cela ne les empêche nullement de danser le dimanche au bord de la Rize. Dans ces modestes vies d’immigrés, la grande crise fera irruption, amenant chômage, mise à l’écart des étrangers et affrontements avec les ligues. Des menaces qui auront raison de leur docilité. Portée par une inébranlable solidarité et une détermination à vivre, la colère constituera le socle de leur rassemblement, jusqu’à aboutir au Front populaire et son tournant social.
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Certaines de ces parutions vous tentent-elles ?
Le roman d’Emma Donoghue me tente bien. J’avais adoré Room. Autrement, je lis pas mal de roman sur l’Iran, donc je pense que je lirai la librairie des amoureux. À ce sujet, je ne sais pas si tu connais le roman Désorientale de Javadi Négar. Je suis en train de le lire et il est absolument fabuleux, il s’agit d’un livre qui traite d’une femme iranienne et de sa famille avec une écriture magnifique. C’est d’ailleurs un livre qui a été écrit en français donc ce n’est pas une traduction pour une fois.
Oui j’ai dans ma PAL Désorientale, j’ai pu rencontrer l’autrice à sa sortie et j’ai eu très envie de le lire, il faudra que je le lise !! Heureuse de savoir qu’il te plait autant !
La librairie de Téhéran et Requiem Berlin lu via NetGalley.
J’adore ce genre d’article ça donne beaucoup d’idées, la librairie de Téhéran et le prunier sauvage me tentent beaucoup !
Il y a plusieurs romans qui sont tentants 🙂 je ne sais pas lesquels je lirais, mais cette rentrée littéraire s’annonce sympa 😉
On ne sait plus où donner de la tête avec toutes ces sorties littéraires.
En tout cas, ton article est très intéressant.