Quand on parle beaucoup d’une bande dessinée, je suis forcément curieuse. J’avais donc très envie de lire Carnet de Santé Foireuse, ayant reçu le Prix Spécial du Jury à Angoulême cette année. Quand je l’ai trouvée à la médiathèque, je n’ai donc pas hésité à l’emprunter.
Résumé …
Une maladie de crohn détectée sur le tard, une hospitalisation difficile et un carnet de croquis comme bouée de sauvetage… Pozla nous plonge dans un voyage graphique détonnant, témoignage brut imprégné d’autodérision, d’humour et de poésie.
Mon avis …
S’il y a quelque chose qui me plait tout particulièrement dans les bande dessinées, c’est bien quand elles sont autobiographiques. Cela apporte quelque chose d’incontestablement fort et une sincérité qui transpire dans chacune des pages et des illustrations. Pozla raconte, dans cet ouvrage, sa maladie de Crohn et tout son vécu personnel vis à vis de cette maladie.
Je n’ai pas toujours été sensible aux dessins, souvent très brouillons, difficiles à cerner ou même à comprendre, mais cela ne m’a pas gêné du tout. On sent qu’ils sont une thérapie, certains même dessinés « sur le moment », à l’hôpital. Ils sont donc d’autant plus intéressants pour illustrer le propos. En prenant le pari de raconter sa maladie, Pozla la décrit en détails, sans rien évincer. Le contenu est cru, direct, mais très efficace pour nous faire comprendre au mieux ce qu’elle implique réellement.
Je ne connaissais pas vraiment ce qu’impliquait la maladie de Crohn chez le malade et j’ai beaucoup appris grâce à ce témoignage illustré. Il est d’ailleurs enrichi de nombreuses explications, détails médicaux, dessins techniques pour illustrer le propos. On apprivoise l’intestin sous tous ses aspects, on comprend le système digestif, les difficultés quotidiennes souvent insurmontables pour celui qui les subit. Cette BD est vraiment très intéressante, très enrichissante et elle est aussi touchante qu’instructive.
Ce qui en ressort, c’est surtout la douleur. Je ne l’imaginais pas aussi forte et il semble presque insupportable d’assister à tous ces moments où la douleur prend le pas sur la vie. Où elle empêche de vivre, de bouger, de dormir. Lorsqu’il se retrouve confronté à des médecins et des spécialistes, Pozla réussit difficilement à faire comprendre sa douleur, son besoin d’être soulagé, apaisé. Le regard porté sur les hôpitaux est assez dur, et cela se comprend aisément lorsque l’on réalise que d’erreurs en erreurs, il aurait pu être pris en charge ou même soigné depuis bien plus longtemps déjà. Parce que cette maladie est difficile à détecter et encore plus difficile à soigner, ce fut un véritable parcours du combattant pour Pozla, qui a réussi à transmettre avec justesse et sans fioritures ce qu’il a vécu.
Pour résumer …
Une BD autobiographique qui raconte le parcours d’un homme atteint de la maladie de Crohn. J’ai beaucoup appris grâce aux dessins détaillés et aux explications très précises et techniques qui nous permettent de cerner la complexité de cette maladie et les difficultés quotidiennes et douloureuses pour le malade. Une BD à lire pour mieux comprendre ce que vivent ceux qui en sont atteints, au quotidien.
Ma note : ★★★★★☆
(17/20)
Je ne connaissais pas cette BD! Merci pour la découverte, je vais essayer de l’emprunter sans plus tarder !
Victoire
idem pour moi elle a l’air vraiment intéressante
Ayant une amie qui est atteinte, ça m’intéresse pas mal d’en savoir plus et par la BD ça a un côté plus accessible.
J’avais tellement aimé cette bd (elle faisait partie de mes coups de coeur de 2015 et je pense qu’elle va rester dans les coups de coeur à vie !), les dessins sont magnifiques, le sujet poignant et très bien traité, c’est une merveille…
J’ai moi aussi trouvé cette bande dessinée très intéressante et j’ai beaucoup aimé le graphisme.
Une BD qui m’a beaucoup intéressé, que j’ai dévoré et qui sensibilise beaucoup sur cette maladie et plus globalement sur toutes les maladies liées au système digestif. Les gens peuvent avoir honte souvent mais ce n’est que naturel et lorsque c’est douloureux, il faut oser aller se faire soigner.