Je suis très intéressée par les publications des éditions Faubourg Marigny, qui s’attachent à traduire des textes de littérature américaine, qui est d’ailleurs ma littérature préférée. Après « Le chant de la vengeance » en 2023, j’ai donc choisi de découvrir ce roman.

Résumé …

1913. À première vue, Laura Lyons ne pouvait en demander plus à la vie : son mari est le surintendant de la bibliothèque publique de New York, et ils ont deux beaux enfants. Mais Laura, entêtée et passionnée, en veut plus. Elle postule à l’école de journaliste de Columbia et est acceptée. Alors que ses études l’entraînent aux quatre coins de la ville, elle découvre le Heterodoxy Club, un groupe radical et entièrement féminin, dans lequel les femmes sont encouragées à partager haut et fort leurs opinions. Bientôt, Laura se retrouve à remettre en question son rôle traditionnel d’épouse et de mère. Mais lorsque des livres précieux sont volés à la bibliothèque, elle se retrouve face à ses responsabilités, et à ses priorités changeantes…

1993. Sadie Donovan se débat avec l’héritage de sa grand-mère, la célèbre essayiste Laura Lyons, surtout après avoir décroché son travail de rêve en tant que conservatrice à la New York Public Library. Mais son travail devient rapidement un cauchemar lorsque des livres rares pour l’exposition qu’elle prépare commencent à disparaître. Déterminée à sauver à la fois l’exposition et sa carrière, Sadie fait équipe avec un expert en sécurité mandaté spécialement pour découvrir le coupable.

Mon avis …

Fiona Davis a placé son intrigue au coeur d’un monument mythique de New York : la New York Public Library. Et dès le départ, comment ne pas être fasciné par ce lieu aussi chargé d’Histoire dont l’architecture autant que l’atmosphère nous sont décrits avec autant de précision ? J’ai aimé cette originalité de faire vivre un monument historique dans un roman. Habituellement, je suis très intéressée par les alternances d’époques car cela apporte beaucoup de complexité au texte, mais cette fois-ci, cela m’a un peu gênée.

A vrai dire, je n’ai pas eu la même curiosité ni le même attrait pour les deux époques, et je dois dire que l’histoire de Sadie m’a semblé être de trop. Comme si la vie de Laura ne suffisait pas, alors qu’elle était pourtant tellement riche, passionnante, libre, et placée dans une temporalité qui méritait vraiment d’être encore plus creusée, en tout cas à mon sens. Résultat : j’ai été assez frustrée, car j’aurais aimé en lire davantage concernant Laura, concernant sa vie de femme, de maman, d’épouse, d’écrivaine. Concernant ses rêves, ses aspirations, ses combats.

A la place, l’autrice l’a un peu expédiée pour permettre à Sadie de trouver sa place et de mener sa propre enquête, à sa propre époque, avec ses propres enjeux. Il n’y avait à mes yeux pas de réel intérêt à toute cette partie située dans les années 90, et j’ai d’ailleurs eu de la peine à m’attacher à Sadie et à trouver du sens à ce qu’elle traverse. Je suis donc dans l’ensemble assez mitigée sur cette lecture car l’autrice ne l’a pas développée comme j’aurais aimé qu’elle le fasse, et l’équilibre cherché entre les époques n’était à mon sens pas là.

Ma note : ★★★★☆☆
(13/20)