Parmi tous les romans de Virginie Grimaldi, il m’en restait un à lire : son deuxième. Je le possède depuis sa sortie en 2016 et j’ai enfin pris le temps de le lire, essentiellement en livre audio.

Résumé …

A 32 ans, Julia, psychologue ne croit plus au bonheur. Après avoir perdu surccessivement son père, son fiancé et sa grand-mère, elle se laisse aller sans réagir. Jusqu’au jour où elle répond, sur un coup de tête, à une offre d’emploi de thérapeute en maison de retraite à Biarritz.

Mon avis …

Avec Virginie Grimaldi, je sais toujours que je vais passer un joli moment de lecture et je suis d’ailleurs au rendez-vous à chacune de ses nouvelles parutions. J’aime la douceur et l’humanité de ses romans qui me touchent toujours en plein coeur. Cependant, son premier roman étant celui qui m’a le moins touchée, j’étais curieuse de lire son deuxième livre et de voir aussi quelle avait été l’évolution de son écriture. J’avoue avoir eu quelques difficultés avec cette lecture qui m’a un peu ennuyée parfois. Nous sommes dans une maison de retraite, et j’ai un peu la sensation que ce contexte est vu et revu depuis quelques années. J’en ai peut-être un peu trop lu, le fait est que cela me lasse.

Nous suivons Julia, une jeune femme qui va trouver un emploi au sein d’une maison de retraite, en y allant un peu à reculons. Elle traverse une période compliquée à la fois dans sa vie personnelle et familiale, et on sent qu’elle cache beaucoup de souffrance. Malgré ses aprioris, elle va constater que son contact avec les résidents la fait changer, puisqu’elle s’habitue à leurs personnalités et va s’attacher à eux en se familiarisant avec leurs habitudes. Elle va se découvrir elle-même par la même occasion, en se dévoilant à nous progressivement. C’est une jeune femme pleine d’insécurité, et elle est touchante en cela.

La vie de la maison de retraite prend une grande importance dans le roman, presque autant que les passages concernant la vie personnelle de Julia. Cela est fait pour une raison que l’on comprend à la fin, mais au fil de ma lecture, cela m’a parfois gênée. Une fois le livre terminé, j’avoue que j’ai regretté d’avoir parfois manqué cette importance donnée à la maison de retraite qui m’aurait permise de comprendre encore plus de choses au fil de ma lecture. Certains passages que l’on pense être anecdotique peuvent avoir finalement beaucoup de sens, et je ne l’avais pas compris. Virginie Grimaldi sait jouer avec son lecteur et la fin était pour ma part complément inattendue, et une très belle surprise bien que racontée un peu trop rapidement à mon goût. Je n’en reviens toujours pas de m’être laissée surprendre à ce point et de n’avoir compris qu’à la toute fin ce que cette histoire contenait vraiment. Cela donnerait même envie de le relire, pour l’apprécier vraiment.

Ce qui m’a touchée aussi, c’est la bienveillance avec laquelle Virginie Grimaldi parle des personnages âgées, et la tendresse qu’elle pose sur eux avec ses mots. En prenant le temps de connaître chacun des habitants de la maison de retraite, on se rend compte qu’ils ne sont pas si différents de nous .. Que ce sont restés de grands enfants. Ils veulent profiter de la vie jusqu’à leurs derniers instants et ils sont une leçon de vie pour nous tous en cela. Ils nous font relativiser le sens du mot « vieillesse » car la tête, elle, est bien souvent restée plongée des années en arrière. Profiter du temps qu’il leur reste, voilà tout ce qui compte. Parfois loufoque, mais toujours touchant et drôle, ce livre a su me surprendre à la fin, et m’a fait envisager ma lecture d’une manière totalement nouvelle. J’en retiendrai beaucoup de douceur et une jolie histoire.

Pour résumer …

C’est à la fin du roman que j’ai compris beaucoup de choses, et même si tous les passages du livre ne m’ont pas captivée, j’ai été touchée par la tendresse avec laquelle Virginie Grimaldi écrit sur nos aînés. Une histoire pleine d’humour et de douceur, comme toutes celles auxquelles elle nous habitue depuis toutes ces années.

Ma note : ★★★★★☆
(15/20)