L’ivresse des libellules • Laure Manel

Il y a deux ans, j’ai découvert Laure Manel avec son premier roman La délicatesse du homard, qui m’avait accompagnée lors d’un voyage à Edimbourg. J’avais très envie de la relire depuis ce jour. J’ai donc choisi de lire celui-ci que j’ai d’ailleurs écouté en livre audio.

Résumé …

Quatre couples d’amis dans la quarantaine décident de s’octroyer des vacances sans enfants dans une villa de rêve. Mais l’ambiance qui se voulait insouciante et idyllique ne tarde pas à se charger d’électricité. La faute aux caractères (et petites névroses) de chacun, aux modes de vie différents, à l’usure et la routine qui guettent les amoureux quand s’invite le quotidien, et à des parents qui ont oublié ce qu’était leur vie lorsqu’ils ne l’étaient pas encore… Quand débarque une jeune et jolie célibataire, le groupe est plus que jamais au bord de l’implosion.

Mon avis …

Lorsque l’on part en vacances entre amis, sans enfant, cela est forcément différent d’un simple apéro ou d’un dîner au restaurant. Partir plusieurs jours dans la même maison, être ensemble sans interruption du matin au soir, et partager l’intimité des uns et des autres, cela peut créer des tensions. Ou du moins, cela force chacun à se dévoiler un peu plus. A se livrer tel qu’il est vraiment, avec ses qualités et ses défauts. On apprend à connaître ses amis un peu mieux, et les couples entre eux peuvent vivre cela comme un véritable challenge.

En effet, être confronté à d’autres couples peut mettre en lumière les dysfonctionnements du sien. Cela peut être une forme d’électrochoc aussi, réveillant les sentiments éteints depuis longtemps. Ce sont ces difficultés que vont rencontrer les personnages de ce roman. Laure Manel évoque aussi l’âge adulte dans sa globalité. Les années qui passent et cette routine dans laquelle on peut s’installer. Les rêves de jeunesse que l’on avait et qui se sont peu à peu envolés. De nombreuses thématiques comme le couple, l’amitié, le temps qui passe et l’amour sont au coeur de ce livre. Les personnages féminins nous sont particulièrement dévoilés, et on s’identifie forcément à chacune d’entre elles pour certaines raisons et certains pans de leurs caractères. La vulnérabilité de ces femmes et les questionnements sur la recherche du bonheur et de l’épanouissement à tout âge est forcément touchant et saura parler à beaucoup de femmes, sans aucun doute.

C’est aussi et surtout une ode à l’amitié, à ces moments partagés dont on se rend compte, une fois qu’ils sont passés, à quel point ils étaient précieux, à quel point il faut les chérir. Les amis sont la famille que l’on se choisit, et on s’attache à ces personnages comme si c’était la nôtre. J’ai quand même trouvé que cette histoire comportait beaucoup de longueurs ou, en tout cas, de situations répétitives, et certains passages m’ont un peu agacée. Egalement, je ne me suis pas intéressée à tous les personnages avec la même intensité, certains étant vraiment davantage mis en avant par l’autrice, et les autres étant forcément beaucoup plus effacés. Ce sont les raisons pour lesquelles ce n’est pas une lecture qui m’a touchée plus que cela, même si les thématiques abordées étaient vraiment intéressantes.

Pour résumer …

Des vacances entre couples, sans enfants, qui permettent à chacun de se dévoiler, et qui provoquent une réflexion sur l’amour, le couple et le temps qui passe.

Ma note : ★★★★☆☆
(14/20)

Une réflexion sur “L’ivresse des libellules • Laure Manel

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