J’ai découvert Serena Giuliano par le biais de Virginie Grimaldi, avec laquelle elle est amie. Vous le savez, j’aime beaucoup les romans dits « feel-good » et celui-ci semblait plein de belles promesses. Je me le suis acheté en livre audio et j’ai alors passé quelques heures en sa compagnie, lors de mes trajets en voiture.

Résumé …

Anna a peur – de la foule, du bruit, de rouler sur l’autoroute, ou encore des pommes de terre qui ont germé… Et elle est enceinte de son deuxième enfant. Pour affronter cette nouvelle grossesse, elle décide d’aller voir une psy. Au fil des séances, Anna livre avec beaucoup d’humour des morceaux de vie. L’occasion aussi, pour elle, de replonger dans le pays de son enfance, l’Italie, auquel elle a été arrachée petite ainsi qu’à sa nonna chérie. C’est toute son histoire familiale qui se réécrit alors sous nos yeux… À quel point l’enfance détermine-t-elle une vie d’adulte ? Peut-on pardonner l’impardonnable ? Comment dépasser ses peurs pour avancer vers un avenir meilleur ?

Mon avis …

On dit souvent qu’un auteur met beaucoup de lui dans un roman. J’ai rarement senti cela autant qu’à la lecture de « Ciao Bella ». Chacune des lignes laissait apparaître Serena Giuliano, et il en venait bien souvent difficile de l’ignorer. J’ai parfois eu l’impression de lire plus une biographie qu’un roman, comme si les personnages et l’écriture du livre avaient été une façon pour l’autrice de se raconter. On pourrait penser que cela m’a gênée, mais ce ne fut pas le cas. Au contraire, j’ai eu envie d’apprendre à découvrir cette femme que je ne connaissais finalement pas beaucoup, et la sensibilité de ses mots nous permettent d’entrevoir tout ce qu’elle a à partager. J’ai trouvé très touchant cette manière de raconter une histoire avec autant d’authenticité.

Pour Anna, tout débute avec une séance chez sa psy. Elle ne s’en doute pas, mais celle-ci va lui permettre de creuser dans son passé, d’y chercher les fêlures qui laissent leurs traces aujourd’hui, qui l’empêchent d’avancer. Séance après séance, Anna va se dévoiler à nous, nous permettant aussi de mieux la comprendre. De cerner son passé, ses peines, son caractère aussi. Je me suis, à de nombreuses reprises, beaucoup retrouvée en cette femme. La manière dont Serena Giuliano la décrit m’a semblé extrêmement juste et tellement réaliste que je me suis identifiée de nombreuses fois à des réactions, des émotions, des sentiments. Cela fut vraiment plaisant, en tant que lectrice, et ce livre a résonné en moi d’une façon encore plus particulière.

C’est une lecture inspirante qui donne envie de croire en des lendemains meilleurs. Qui nous pousse à accepter nos défauts, nos peurs, nos faiblesses. C’est aussi une ode à l’Italie, à la famille, à l’enfance, à l’amitié, à l’amour. Les clichés sont loin, très loin, et cela fait du bien. Pour une fois, nous rencontrons une héroïne dont le couple est solide, qui trouve en son conjoint une force, un ami, un soutien sans faille. Pour une fois, nous apercevons ses faiblesses et ses douleurs, avec des mots si justes qu’ils m’ont bouleversée. J’ai vraiment été charmée par la simplicité de cette histoire et pour autant son reflet si transparent de ce qu’est la vie. Serena Giuliano a, j’en suis persuadée, encore beaucoup de belles choses à raconter, à écrire, à inventer. Je crois que son humour et sa sensibilité sauront me toucher dans de nombreux autres romans, que j’ai bien entendu hâte de découvrir.

Pour résumer …

Loin des clichés, ce roman est une bouffée d’air frais et un miroir très touchant de ce qu’est la vie avec ses joies et ses peines. J’ai été très touchée par son héroïne et par la sensibilité et l’humour de l’écriture de l’autrice. Une vraie jolie découverte qui promet une belle carrière.

Ma note : ★★★★★☆
(16/20)