Chaque année, la rentrée littéraire est l’occasion d’une forte actualité éditoriale dans laquelle il est parfois un peu difficile de se retrouver. Je vous propose donc une petite sélection des titres à paraître en août qui m’attirent particulièrement.
14 août 2019 : Archives des enfants perdus, de Valeria Luiselli (Editions de l’Olivier)
C’est l’histoire d’une famille. Un père, une mère, deux enfants nés d’unions précédentes. Le père et la mère sont écrivains. Ils se sont rencontrés lors d’un projet où ils enregistraient les sons de New York, de toutes les langues parlées dans cette ville. C’est l’histoire d’un voyage : la famille prend la route, direction le sud des Etats-Unis. Le père entreprend un travail sur les Apaches et veut se rendre sur place. La mère, elle, veut voir de ses yeux la réalité de ce qu’on appelle à tort la » crise migratoire » touchant les enfants sud-américains. A l’intérieur de la voiture, le bruit du monde leur parvient via la radio. Dans le coffre, des cartons, des livres. C’est l’histoire d’un pays, d’un continent. De ces » enfants perdus » voyageant sur les toits des trains, des numéros de téléphone brodés sur leurs vêtements. Des paysages traversés et des territoires marqués par la chronologie, les guerres, les conquêtes. C’est l’histoire, enfin, d’une tentative : comment garder la trace des fantômes qui ont traversé le monde ? Comment documenter la vie, que peut-on retenir d’une existence ? Et enfin : comment parler de notre présent ? Avec Archives des enfants perdus, Valeria Luiselli écrit le grand roman du présent américain.
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14 août 2019 : Et pour le pire, de Amanda Prowse (Stéphane Marsan)
Kathryn Brooker, respectable épouse et mère de famille, vient d’assassiner son mari. Derrière la brutalité de ce meurtre, il y a le poids du silence. Pendant quinze ans, elle a subi des sévices physiques et psychologiques sans rien laisser paraître. Kathryn va payer cher cette dangereuse imposture : personne ne comprend son crime, car personne ne pouvait se douter du calvaire que son mari lui faisait vivre derrière les portes closes. Entre les explications qu’elle doit à ses enfants et son désir de venir en aide à d’autres femmes en détresse, Kathryn sait que le chemin vers la reconstruction sera long. Mais au bout de ce chemin, pour la première fois depuis bien longtemps, elle aura peut-être le droit d’être qui elle veut. Un roman poignant sur la violence conjugale et la reconstruction de soi.
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14 août 2019 : Comment être aussi cool que Nina Hill ?, de Abbi Waxman (Milady)
Nina Hill est libraire. Elle a une culture générale incroyable, un agenda bien rempli et un chat nommé Phil. Que désirer de plus ? Quand on lui rappelle qu’il n’y a pas que les livres dans la vie, elle hausse les épaules et se plonge dans un nouveau roman. Quand Nina apprend la mort du père qu’elle n’a jamais connu, elle découvre par la même occasion l’existence d’innombrables frères et sœurs qui veulent à tout prix la rencontrer. Mais pour ce bernard-l’ermite à temps partiel, parler à des inconnus, c’est le bout du monde. Comme un malheur n’arrive jamais seul, Tom, avec lequel elle joue en ligne à des jeux de culture générale, s’avère incroyablement drôle, et rêve de faire sa connaissance. Nina hésite entre plusieurs options : changer de nom et d’apparence, s’exiler sur une île déserte, ou se cacher dans un recoin de son appartement. Mais le moment n’est-il pas venu de sortir de sa coquille ?
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21 août 2019 : Les guerres intérieures, de Valérie Tong Cuong (JC Lattès)
Comédien de seconde zone, Pax Monnier a renoncé à ses rêves de gloire, quand son agent l’appelle : un grand réalisateur américain souhaite le rencontrer sans délai. Passé chez lui pour enfiler une veste, des bruits de lutte venus de l’étage supérieur attirent son attention – mais il se persuade que ce n’est rien d’important. À son retour, il apprend qu’un étudiant, Alexis Winckler, a été sauvagement agressé. Un an plus tard, le comédien fait la connaissance de l’énigmatique Emi Shimizu, et en tombe aussitôt amoureux – ignorant qu’elle est la mère d’Alexis. Bientôt le piège se referme sur Pax, pris dans les tourments de sa culpabilité. Qui n’a jamais fait preuve de lâcheté ? Quel est le prix à payer ? Quand tout paraît perdu, que peut-on encore sauver ? La domination du désir et de la peur, les vies fantasmées et le dépassement de soi sont au cœur de ce livre fiévreux qui met en scène des personnages d’une humanité bouleversante et vous accompagne longtemps après l’avoir refermé.
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21 août 2019 : Rien n’est noir, de Claire Berest (Stock)
« A force de vouloir m’abriter en toi, j’ai perdu de vue que c’était toi, l’orage. Que c’est de toi que j’aurais dû vouloir m’abriter. Mais qui a envie de vivre abrité des orages ? Et tout ça n’est pas triste, mi amor, parce que rien n’est noir, absolument rien. Frida parle haut et fort, avec son corps fracassé par un accident de bus et ses manières excessives d’inviter la muerte et la vida dans chacun de ses gestes. Elle jure comme un charretier, boit des trempées de tequila, et elle ne voit pas où est le problème. Elle aime les manifestations politiques, mettre des fleurs dans les cheveux, parler de sexe crûment, et les fêtes à réveiller les squelettes. Et elle peint. Frida aime par-dessus tout Diego, le peintre le plus célèbre du Mexique, son crapaud insatiable, fatal séducteur, qui couvre les murs de fresques gigantesques ».
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21 août 2019 : Soeur, d’Abel Quentin (Editions de l’Observatoire)
Jenny Marchand est une adolescente maladroite et introvertie qui se terre peu à peu dans le silence. A quelques heures de là, Chafia est décidée à semer la destruction.
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21 août 2019 : Histoire d’Adrian Silencio, de Eleonore Pourriat (JC Lattès)
Qui était Adrián Silencio, le grand-père de Cléo ? Un musicien. Un réfugié du régime franquiste. Oui mais encore ? Cléo ne sait rien de ses ancêtres, tout le monde autour d’elle s’étant employé à se taire. Alors qu’elle s’apprête à quitter Paris pour l’Amérique, elle se plonge dans le cartable où son grand-père a regroupé les papiers d’une vie et remonte le temps, jusqu’au cœur de la tourmente européenne des années trente. Quelle vie Adrián a-t-il quittée ? Qui a-t-il laissé derrière lui ? Puisque personne ne peut lui raconter cette histoire qui est la sienne, il faudra que Cléo l’écrive. À la fois enquête, fresque familiale et hommage à tous les exilés, Éléonore Pourriat signe avec Histoire d’Adrián Silencio un premier roman vibrant sur le pouvoir consolant des mots et de la littérature.
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21 août 2019 : Le coeur battant du monde, de Sébastien Spitzer (Albin Michel)
Dans les années 1860, Londres, le cœur de l’empire le plus puissant du monde, se gave en avalant les faibles. Ses rues entent la misère, l’insurrection et l’opium. Dans les faubourgs de la ville, un bâtard est recueilli par Charlotte, une Irlandaise qui a fui la famine. Par amour pour lui, elle va voler, mentir, se prostituer sans jamais révéler le mystère de sa naissance. L’enfant illégitime est le fils caché d’un homme célèbre que poursuivent toutes les polices d’Europe. Il s’appelle Freddy et son père est Karl Marx. Alors que Marx se contente de théoriser la Révolution dans les livres, Freddy prend les armes avec les opprimés d’Irlande. Après Ces rêve qu’on piétine, un premier roman très remarqué et traduit dans plusieurs pays, qui dévoilait l’étonnante histoire de Magda Goebbels, Sébastien Spitzer prend le pouls d’une époque où la toute-puissance de l’argent brise les hommes, l’amitié et l’espoir de jours meilleurs.
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21 août 2019 : L’infirmière d’Hitler, de Mandy Robotham (City Editions)
1944, en Allemagne. Anke est sortie des camps pour être infirmière dans l’un des cercles les plus proches d’Hitler. Partagée entre son devoir et sa haine des nazis, elle doit vivre avec la peur de voir sa famille mourir si elle refuse de collaborer. Sa rencontre avec un autre employé bouleverse sa vie.
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21 août 2019 : De l’autre côté, la vie volée, de Aroa Moreno Duran (JC Lattès)
Katia est la fille d’émigrés espagnols ayant fui à Berlin le régime franquiste. Avec sa sœur Martina, elle partage les élans d’une famille aimante, mais où le silence sur le passé est d’or. En grandissant, Katia voit s’ériger le Mur. Dans une librairie, son regard croise un jour celui de Johannes, jeune homme venu de l’Ouest… Avec sa complicité, à l’insu de tous, munie de faux papiers, Katia passe de l’autre côté.
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21 août 2019 : Baïkonour, d’Odile d’Oultremont (Editions de l’Observatoire)
Anka vit dans le golfe de Gascogne. Elle est fascinée par l’océan jusqu’au jour où la mer lui arrache son père. Marcus, grutier, passe ses journées à piloter son engin. Un jour, alors qu’il contemple la jeune femme qui passe tous les jours devant lui, il chute et tombe dans le coma. Un roman sur l’amour, la solitude et les liens familiaux.
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21 août 2019 : Tous tes enfants dispersés, de Beata Umubyeyi Mairesse (Autrement)
Peut-on réparer l’irréparable, rassemble ceux que l’histoire a dispersés ? Blanche, rwandaise, vit à Bordeaux après avoir fui le génocide des Tutsi de 1994. Elle a construit sa vie en France, avec son mari et son enfant métis Stokely. Mais après des années d’exil, quand Blanche rend visite à sa mère Immaculata, la mémoire douloureuse refait surface. Celle qui est restée et celle qui est partie pourront-elles se parler, se pardonner, s’aimer de nouveau ? Stokely, lui, pris entre deux pays, veut comprendre d’où il vient. Ode aux mères persévérantes, à la transmission, à la pulsion de vie qui anime chacun d’entre nous, Tous tes enfants dispersés porte les voix de trois générations tentant de renouer des liens brisés et de trouver leur place dans le monde d’aujourd’hui. Ce premier roman fait preuve d’une sensibilité impressionnante et signe la naissance d’une voix importante.
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21 août 2019 : Le bal des folles, de Victoria Mas (Albin Michel)
Chaque année, à la mi-carême, se tient un très étrange Bal des Folles. Le temps d’une soirée, le Tout-Paris s’encanaille sur des airs de valse et de polka en compagnie de femmes déguisées en colombines, gitanes, zouaves et autres mousquetaires. Réparti sur deux salles – d’un côté les idiotes et les épileptiques ; de l’autre les hystériques, les folles et les maniaques – ce bal est en réalité l’une des dernières expérimentations de Charcot, désireux de faire des malades de la Salpêtrière des femmes comme les autres. Parmi elles, Eugénie, Louise et Geneviève, dont Victoria Mas retrace le parcours heurté, dans ce premier roman qui met à nu la condition féminine au XIXe siècle.
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21 août 2019 : Ceux qui partent, de Jeanne Benameur (Actes Sud)
Tout ce que l’exil ?ssure peut ouvrir de nouveaux chemins. En cette année 1910, sur Ellis Island, aux portes de New York, ils sont une poignée à l’éprouver, chacun au creux de sa langue encore, comme dans le premier vêtement du monde. Il y a Donato et sa ?lle Emilia, les lettrés italiens, Gabor, l’homme qui veut fuir son clan, Esther, l’Arménienne épargnée qui rêve d’inventer les nouvelles tenues des libres Américaines. Retenus un jour et une nuit sur Ellis Island, les voilà confrontés à l’épreuve de l’attente. Ensemble. Leurs routes se mêlent, se dénouent ou se lient. Mais tout dans ce temps sus pendu prend une intensité qui marquera leur vie entière. Face à eux, Andrew Jónsson, New-Yorkais, père islandais, mère ?ère d’une ascendance qui remonte aux premiers pionniers. Dans l’objectif de son appareil, ce jeune photographe amateur tente de capter ce qui lui échappe depuis toujours, ce qui le relierait à ses ancêtres, émigrants eux aussi. Quelque chose que sa famille riche et oublieuse n’aborde jamais. Avec lui, la ville-monde cosmopolite et ouverte à tous les progrès de ce XXe siècle qui débute. L’exil comme l’accueil exigent de la vaillance. Ceux qui partent et ceux de New York n’en manquent pas. À chacun dans cette ronde nocturne, ce tourbillon d’énergies et de sensualité, de tenter de trouver la forme de son exil, d’inventer dans son propre corps les fondations de son nouveau pays. Et si la nuit était une langue, la seule langue universelle ?
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22 août 2019 : Ce qu’elles disent, de Miriam Toews (Buchet / Chastel)
Entre 2005 et 2009, des femmes de la colonie mennonite de Manitoba en Bolivie ont été battues et violées. Le roman évoque ce fait divers qui a secoué cette communauté de chrétiens baptistes isolée. En l’absence des hommes partis à la ville, huit femmes se réunissent en secret dans un grenier à foin. Analphabètes, elles changent leur destin avec l’aide de l’instituteur, qui écrit leurs récits.
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21 août 2019 : Ici n’est plus ici, de Tommy Orange (Albin Michel)
A Oakland, dans la baie de San Francisco, les Indiens ne vivent pas sur une réserve mais dans un univers façonné par la rue et par la pauvreté, où chacun porte les traces d’une histoire douloureuse. Pourtant, tous les membres de cette communauté disparate tiennent à célébrer la beauté d’une culture que l’Amérique a bien failli engloutir. A l’occasion d’un grand pow-wow, douze personnages, hommes et femmes, jeunes et moins jeunes, vont voir leurs destins se lier. Ensemble, ils vont faire l’expérience de la violence et de la destruction, comme leurs ancêtres tant de fois avant eux. Débordant de rage et de poésie, ce premier roman, en cours de traduction dans plus d’une vingtaine de langues, impose une nouvelle voix saisissante, véritable révélation littéraire aux Etats-Unis.
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22 août 2019 : Je l’aime, de Loulou Robert (Julliard)
« J’aurais pu être un millier de choses, mais j’ai choisi de consacrer ma vie à aimer. » Dès qu’elle le voit, elle scelle un pacte avec elle-même : il sera à elle. Il lui prend la main. Elle le suit à Paris. Il devient journaliste. Elle, sa groupie. Elle l’aime, le hurle, le pleure. Rien d’autre n’a d’importance. Elle est jalouse, dangereuse, prête à tous les excès. Elle veut qu’il la regarde encore, qu’il l’aime comme elle l’aime. Sans limites. À coups de phrases courtes et sans artifices, Loulou Robert fait ici le récit d’un amour sacrificiel, tragique et sublime, un amour au quotidien, taillé pour l’éternité. Elle raconte les failles, la folie et la dévotion d’une femme pour un homme. Elle dit la maternité, la vieillesse, la solitude, l’usure d’un couple. Elle dit la vérité d’un corps et de ses cicatrices. Toute une vie à aimer.
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22 août 2019 : La calanque de l’aviateur, d’Annabelle Combes (Héloïse d’Ormesson)
Leena débarque un matin dans un village près de l’océan, avec, en bandoulière, la mort de son père, quelques tee-shirts blancs, un jean et des cahiers. Dans ce bout de monde délaissé, la jeune femme mutique achète une mercerie en ruines pour la réhabiliter en maison des phrases : une librairie d’un genre un peu particulier…
Et lorsqu’au cours des travaux, Leena découvre un trésor caché depuis des décennies, elle tient le fil pour renouer avec son frère, parti outre-Atlantique remonter le cours de leur histoire familiale.
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22 août 2019 : Nafar, de Mathilde Chapuis (Liana Lévi)
Une nuit d’octobre, c’est sur la rive turque du Meriç, le fleuve-frontière qui sépare l’Orient de l’Europe, qu’une mystérieuse narratrice arrête son regard. Et plus précisément sur l’homme épuisé qui, dans les buissons de ronces, se cache des soldats chargés d’empêcher les clandestins de passer du côté grec. Car celui qui s’apprête à franchir le Meriç est un nafar : un sans-droit, un migrant. Retraçant pas à pas sa périlleuse traversée, la narratrice émaille son récit d’échappées sur cette région meurtrie par l’Histoire et sur le quotidien de tous les Syriens qui, comme l’homme à la veste bleue se préparant à plonger, cherchent coûte que coûte un avenir meilleur loin de la dictature de Bachar al-Assad. Elle est celle qui témoigne des combines et des faux départs, imagine ce qu’on lui tait, partage les doutes et les espoirs. Dans ce premier roman bouleversant d’émotion retenue, Mathilde Chapuis nous conduit au plus près des obsessions de tous ceux qui n’ont d’autre choix que l’exil.
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22 août 2019 : Le ciel par-dessus le toit, de Natacha Appanah (Gallimard)
«Sa mère et sa sœur savent que Loup dort en prison, même si le mot juste c’est maison d’arrêt mais qu’est-ce que ça peut faire les mots justes quand il y a des barreaux aux fenêtres, une porte en métal avec œilleton et toutes ces choses qui ne se trouvent qu’entre les murs. Elles imaginent ce que c’est que de dormir en taule à dix-sept ans mais personne, vraiment, ne peut imaginer les soirs dans ces endroits-là.» Comme dans le poème de Verlaine auquel le titre fait référence, ce roman griffé de tant d’éclats de noirceur nous transporte pourtant par la grâce de l’écriture de Nathacha Appanah vers une lumière tombée d’un ciel si bleu, si calme, vers cette éternelle douceur qui lie une famille au-delà des drames.
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22 août 2019 : Le terroriste joyeux, suivi de Le virus de la lecture, de Rui Zink (Agullo)
Un dialogue. Deux personnages : un présumé terroriste face au policier qui l’interroge. Le premier est cueilli à la frontière, à sa descente de l’avion, transportant des explosifs. Sa défense : il n’a fait que les transporter pour son cousin, en échange d’un peu d’argent. Les autorités n’avaient qu’à lui demander de remplir préalablement un formulaire ! Le ton est donné. Au fil de l’interrogatoire, le doute s’installe, un glissement insidieux se produit, les rôles se défont : il n’y a plus un terroriste et un policier, mais simplement deux hommes. Et dans un système qui prône la suspicion, la méfiance et la haine de l’autre, le sort de ces hommes n’est peut-être pas si différent…
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29 août 2019 : Signé poète X, de Elizabeth Acevedo (Nathan)
Harlem. Xiomara a 15 ans et un corps qui prend plus de place que sa voix : bonnet D et hanches chaloupées. Contre la rumeur, les insultes ou les gestes déplacés, elle laisse parler ses poings. Étouffée par les préceptes de sa mère (pas de petit ami, pas de sorties, pas de vagues), elle se révolte en silence. Personne n’est là pour entendre sa colère et ses désirs. La seule chose qui l’apaise, c’est écrire, écrire et encore écrire. Tout ce qu’elle aimerait dire. Transformer en poèmes-lames toutes ses pensées coupantes. Jusqu’au jour où un club de slam se crée dans son lycée. L’occasion pour Xiomara, enfin, de trouver sa voix.
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29 août 2019 : Un mariage américain, de Tayari Jones (Plon)
Celestial et Roy viennent de se marier. Elle est à l’aube d’une carrière artistique, il occupe un bon job et rêve de lancer son business. Ils sont jeunes, beaux, l’incarnation du rêve américain… à ceci près que Celestial et Roy sont noirs, dans un État sudiste qui fait peu de cadeaux aux gens comme eux. Un matin, Roy est emmené au poste, accusé d’avoir violé sa voisine de palier. Celestial sait qu’il est innocent, mais la justice s’empresse de le condamner à douze ans de prison. Les hommes comme Roy ont toujours constitué les coupables idéaux. Les mois passent, la jeune femme tient son rôle d’épouse modèle, subvenant aux besoins de son mari et lui manifestant un amour sans faille, jusqu’au jour où son habit devient trop lourd à porter. Elle trouve alors du réconfort auprès d’André, son ami d’enfance et témoin de mariage. À sa sortie de prison, Roy retourne à Atlanta, décidé à reprendre le fil de la vie qu’on lui a dérobée…
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Certaines de ces parutions vous tentent-elles ?
* Lien affilié. Merci de votre soutien.
Je suis en train de lire Nina Hill et je suis bien tentée également par Et pour le pire ainsi que Ce qu’elles disent.
C’est vrai qu’en tant que blogueuse, faire des choix pour la rentrée littéraire est difficile. Depuis deux ans, je cherche à découvrir les premiers romans et les auteurs que je n’ai pas encore lu.
Grâce à cet article, j’ai déjà pu en noter sept! Merci (Archives des enfants perdus, Histoire d’Adrian Silencio, Le coeur battant du monde, L’infirmière d’Hitler, De l’autre côté, la vie volée, Ceux qui partent Et la Calanque de l’aviateur)
Je vrais craquer pour « Comment être aussi cool que Nina Hill ? ». Une belle lecture détente pour mes vacances en septembre 🙂
Pleins de petites idées, merci pour la sélection ! 🙂
J’en ai noté quelques uns également parmi ta liste. J’ai notamment déjà lu Le Bal des folles et commencé La calanque de l’aviateur !
« Le bal des folles » a l’air très beau ! Je vais guetter sa sortie 🙂
Belle sélection! Je suis tenté par Nina Hill, l’infirmière d’Hitler, Je l’aime!