Parmi les BD jeunesse à la médiathèque, la série « Les enfants de la Résistance » fonctionne très, très bien. En grande amoureuse de tous les ouvrages traitant de la seconde guerre mondiale, il me semblait évident qu’il fallait que je découvre ce titre et j’ai donc emprunté le premier tome récemment.
Résumé …
C’est vrai que, comme disait mon père, on s’était pris une fameuse gifle… Le matin du 10 mai 40, la guerre était là. Rapidement, ce fut la débâcle. Le 22 juin, un armistice était signé avec l’Allemagne. Nous étions vaincus. C’était l’été de nos 13 ans, à mon pote Eusèbe et moi. Et nous n’étions pas prêts à nous résigner !
Mon avis …
J’ai très vite compris le succès de cette série, que ce soit par l’engouement des enfants mais aussi celui des adultes : elle est vraiment très réussie. On y trouve tout ce qui en fait une bonne lecture : un contexte fouillé, des personnages intéressant et, surtout, de nombreux rebondissements. François est un garçon de 13 ans qui vit dans un village français, en 1940. Il ne connait pas vraiment les combats, son village ayant été pour l’instant épargné, mais il côtoie au quotidien des allemands, occupant la France.
Avec son meilleur ami, ils vont chaque jour constater les dégâts que produisent les allemands sur leur vie. Ils comprennent le régime nazi et les discriminations qu’il impose. Les terribles décisions qui en découlent et qui détruisent la vie de nombreuses personnes. Même son père, qui soutenait farouchement le Maréchal Pétain, va se mettre à contester ses décisions, et à rallier le Général de Gaulle. Ainsi, les deux enfants vont décider, par des petits gestes discrets, de s’opposer aux allemands. Pour eux, c’est sûr, il faut agir. Alors, ils choisissent des actions, à leur échelle, qui auront toutefois des conséquences pour gêner l’Occupant ou pour alerter leurs voisins et amis. Il y a un petit vent de folie propre à l’enfance dans cette BD et cela fait beaucoup de bien. On part en mission avec les personnages, oubliant quelquefois même les enjeux et les risques qu’ils prennent.
Il y a un aspect très didactique dans cette BD, approfondie encore davantage par le dossier thématique à la fin, qui nous rappellent que les éléments évoqués dans cette BD sont très fortement inspirés de faits réels. Les auteurs ont pris soin de relier leur histoire aux faits historiques, et j’ai apprécié cette volonté d’y rester fidèle. Ils prennent d’ailleurs le temps d’instaurer le contexte, de décrire ce que les nazis pensaient, et c’est une très bonne première approche de cette période historique.
J’ai beaucoup aimé ce premier tome et je trouve toujours merveilleux de voir que la littérature jeunesse s’empare de ces sujets. La BD notamment permet de s’identifier aux personnages et de rapidement saisir un contexte, et cela permettra à tous les enfants à partir de 11/12 ans de découvrir ce qu’a pu être l’Occupation et la Guerre, à une période où les enfants de leur âge devaient s’adapter aux changements dans leur quotidien tranquille, et perdre un peu de leur insouciance.
Pour résumer …
Cette BD jeunesse fait parler d’elle et je comprends pourquoi. Une chouette idée de série pour partir à l’aventure avec de jeunes enfants sous l’Occupation et une occasion de rappeler ce qu’a été la seconde guerre mondiale aux enfants d’aujourd’hui.
Ma note : ★★★★★☆
(15/20)
Dans le même genre il y a aussi le réseau Papillon que mon fils a beaucoup aimé