En janvier et février, même si la rentrée littéraire d’hiver fait beaucoup de bruit, il y a également de nombreuses parutions poches que j’ai pour ma part repérées. Des livres que j’ai envie de découvrir depuis longtemps, et leur sortie à petit prix va sans doute me motiver à le faire enfin.
02 janvier 2019 : Où passe l’aiguille, de Véronique Mougin (J’ai Lu)
Et voici Tomas, dit Tomi, gaucher contrariant, tête de mule, impertinent comme dix, débrouillard comme vingt, saisi en 1944 par la déportation dans l’insouciance débridée de son âge – 14 ans. Ce Tom Sawyer juif et hongrois se retrouve dans le trou noir concentrationnaire avec toute sa famille. Affecté à l’atelier de réparation des uniformes rayés alors qu’il ne sait pas enfiler une aiguille, Tomas y découvre le pire de l’homme et son meilleur : les doigts habiles des tailleurs, leurs mains invaincues, refermant les plaies des tissus, résistant à l’anéantissement. À leurs côtés, l’adolescent apprendra le métier.
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03 janvier 2019 : Les Déraisons, d’Odile d’Outremont (10/18)
La vie d’Adrien et de Louise est un chaos enchanteur. Méritant et réservé, il travaille pour assurer leur quotidien.Ouvrière qualifiée de l’imaginaire, elle désaxe la réalité pour illuminer leur ordinaire. Leur équilibre amoureux est bouleversé le jour où l’agenda stratégique de l’employeur d’Adrien coïncide avec la découverte de tumeurs dans les poumons de sa femme.Pendant que les médecins mettent en place un protocole que Louise s’amuse à triturer dans tous les sens, l’employé modèle est exilé par un plan social aux confins d’un couloir. Sidéré, Adrien choisit pour la première fois de désobéir : il déserte son bureau vide pour se dévouer tout entier à Louise, qui, jour après jour, perd de l’altitude. Mais peut-on vraiment larguer les amarres et disparaître ainsi sans prévenir ? Et les frasques les plus poétiques peuvent-elles tromper la mélancolie, la maladie et finalement la mort ?
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30 janvier 2019 : L’art de perdre, d’Alice Zeniter (J’ai Lu)
L’Algérie dont est originaire sa famille n’a longtemps été pour Naïma qu’une toile de fond sans grand intérêt. Pourtant, dans une société française traversée par les questions identitaires, tout semble vouloir la renvoyer à ses origines. Mais quel lien pourrait-elle avoir avec une histoire familiale qui jamais ne lui a été racontée ? Son grand-père Ali, un montagnard kabyle, est mort avant qu’elle ait pu lui demander pourquoi l’Histoire avait fait de lui un « harki ». Yema, sa grand-mère, pourrait peut-être répondre mais pas dans une langue que Naïma comprenne. Quant à Hamid, son père, arrivé en France à l’été 1962 dans les camps de transit hâtivement mis en place, il ne parle plus de l’Algérie de son enfance. Comment faire ressurgir un pays du silence ?
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30 janvier 2019 : Call me by your name, de André Aciman (Le Livre de Poche)
Elio, adolescent sensible et cultivé, rencontre Oliver, jeune esthète qui enseigne la philosophie. Elio est discret et timide ; Oliver désinvolte et charmeur. Pourtant, tout les rapproche : la littérature, la musique, leurs origines juives. Et une évidente attirance physique. En Italie, dans la maison familiale près de la côté méditerranéenne, Elio découvre le jeu de la séduction et la souffrance amoureuse. Des années plus tard, il revient sur cet été qui a bouleversé son existence. André Aciman recrée les errances et les fulgurances du désir mais surtout le souvenir de ces moments intenses. La mémoire, la nostalgie et l’oubli ont accompli leur oeuvre : ‘tout ce qui reste n’est que rêveries’.
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07 février 2019 : Les moissons funèbres, de Jesmyn Ward (10/18)
En l’espace de quatre ans, cinq jeunes hommes noirs avec lesquels Jesmyn Ward a grandi sont morts dans des circonstances violentes. Ces décès n’avaient aucun lien entre eux si ce n’est le spectre puissant de la pauvreté et du racisme qui balise l’entrée dans l’âge adulte des jeunes hommes issus de la communauté africaine-américaine. Dans Les Moissons Funèbres, récit devenu instantanément un classique de la littérature américaine, Jesmyn Ward raconte les difficultés rencontrées par la population rurale du Sud des États-Unis à laquelle elle appartient et donne tant d’affection.
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07 février 2019 : Article 353 du Code Pénal, de Tanguy Viel (Editions de Minuit)
Pour avoir jeté à la mer le promoteur immobilier Antoine Lazenec, Martial Kermeur vient d’être arrêté par la police. Au juge devant lequel il a été déféré, il retrace le cours des événements qui l’ont mené là : son divorce, la garde de son fils Erwan, son licenciement et puis surtout, les miroitants projets de Lazenec. Il faut dire que la tentation est grande d’investir toute sa prime de licenciement dans un bel appartement avec vue sur la mer. Encore faut-il qu’il soit construit.
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13 février 2019 : Une longue impatience, de Gaëlle Josse (J’ai Lu)
Ce soir-là, Louis, seize ans, n’est pas rentré à la maison. Anne, sa mère, dans ce village de Bretagne, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, voit sa vie dévorée par l’attente, par l’absence qui questionne la vie du couple et redessine celle de toute la famille. Chaque jour, aux bords de la folie, aux limites de la douleur, Anne attend le bateau qui lui ramènera son fils. Pour survivre, elle lui écrit la fête insensée qu’elle offrira pour son retour.
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21 février 2019 : Madame Einstein, de Marie Benedict (10/18)
Zurich, 1886. Mileva Maric quitte sa Serbie natale et décide de braver la misogynie de l’époque pour vivre sa passion de la science. À l’Institut polytechnique, cette étrangère affublée d’une jambe boiteuse, seule femme de sa promotion, est méprisée par tous ses camarades. Tous, sauf un étudiant juif farfelu, aux cheveux ébouriffés, stigmatisé par sa religion. C’est Albert Einstein. Les deux parias tombent aussitôt amoureux. Et élaborent ensemble leur pensée scientifique. Mais y a-t-il de la place pour deux génies dans un même couple ? De drames domestiques en humiliations conjugales, Mileva apprend la dure réalité du mariage, passé les premières ferveurs de l’amour.
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27 février 2019 : Les cuisines du Grand Midwest, de J. Ryan Stradal (Le Livre de Poche)
Quand le chef cuisinier Lars Thorvald, installé dans le Midwest, apprend que sa femme l’a quitté sans laisser d’adresse, il trouve un sens à sa vie en transmettant sa passion du goût, sa connaissance des saveurs à sa fille unique Eva. Après sa mort brutale, Lars a tenu son engagement au-delà de toutes ses espérances : Eva possède un don culinaire, un palais exceptionnel. Elle devient un chef couru, recherché mais aussi mystérieux fuyant toute médiatisation. Un nom que les passionnés, les professionnels ou les simples amateurs prononcent avec gourmandise, admiration ou jalousie. Son père mort, sa mère évaporée, la jeune fille vit en tentant d’ignorer ses blessures. Elle trouvera finalement l’harmonie et la clé de ses relations familiales dans son rapport passionné – obsessionnel, parfois – à la nourriture. Dans Les cuisines du Midwest, la gastronomie est vue comme le langage : un bien commun qui peut éloigner ou rapprocher les êtres humains mais dont tous ont un besoin vital.
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Certaines de ces sorties vous tentent-elles ?
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Que du bon dans cette wishlist! Gros coup de cœur pour « Où passe l’aiguille »… mais « L’art de perdre » est également excellent… sans oublier « Une longue impatience » et le Tanguy Viel… Choix difficile 🙂
J’ai très envie de découvrir Les Déraisons et Une longue impatience que j’avais déjà repérés en grand format !
Demain je commande : Où passe l’aiguille, Une longue impatience et bien évidemment Madame Einstein, qui a été honteusement mise de côté au profit de son mari (:
J’ai lu « Les déraisons », roman plein de tendresse, et « Madame Einstein », histoire d’une femme sacrifiée pour un mari mysogine et égoïste.
Il faut absolument que je lise « Les moissons funèbres » ! *.*
Je suis particulièrement tentée par « Où passe l’aiguille? »
Alors là, ils me font vraiment tous envie!! Une petite préférence tout de même pour « call me by your name » et « l’art de perdre » 🤗
J’aimerais bien lire Madame Einstein !
tous ses livres donnent envie… 🙂
J’ai beaucoup aimé Madame Einstein!!
je crois qu’il y a aussi celui que j’attends avec grande impatience … « couleurs de l’incendie » de Pierre Lemaitre …… il sort en poche le 20 février …..