La fille qui n’avait pas de nom • Diney Costeloe

Je souhaite depuis plusieurs mois découvrir la plume de Diney Costeloe, et j’ai d’ailleurs déjà dans ma bibliothèque son précédent roman « Les filles du bout du monde ». Mais quand j’ai reçu ce deuxième titre en novembre, j’ai eu envie de le commencer immédiatement. Merci aux éditions City pour l’envoi de ce livre.

Résumé …

À seulement treize ans, Lisa fuit en train l’Allemagne nazie avec d’autres enfants juifs. Elle débarque à Londres, ses maigres affaires entassées dans une valise. Son bien le plus précieux est une photographie de famille, qu’elle garde comme une relique. Lisa est adoptée par un couple qui, à force de patience, réussit à apprivoiser la farouche fillette. Mais le bonheur est bref, car lorsque les bombardements frappent la capitale britannique, Lisa est abandonnée, presque morte, dans les décombres. Quand elle se réveille à l’hôpital, elle n’a plus aucun souvenir. À nouveau seule au monde, Lisa va devoir se battre pour se construire une nouvelle identité et échapper à un noir destin…

Mon avis …

L’envie de lire un gros roman sur le contexte de la seconde guerre mondiale était tellement forte que commencer ce livre m’a semblé une évidence. Je sentais que j’étais totalement dans les bonnes conditions pour apprécier un tel livre. Si j’ai, tout d’abord, un reproche à faire à cet ouvrage ou en tout cas à son édition française, c’est son résumé qui, à mes yeux, en dévoile beaucoup trop sur l’intrigue. En effet, le résumé mentionne des évènements qui se produisent au bout de 100 pages, et cela me semble complètement excessif, impactant évidemment la lecture. Fort heureusement, l’ampleur du roman fait que cela ne devient qu’un détail au fil de la lecture, tant l’histoire est vaste et mouvementée.

Concernant le début du roman et son sujet principal, il m’a rappelé un peu « Par amour », de Valérie Tong Cuong, dans un contexte un peu différent, mais toujours en mettant en avant ces enfants qui ont dû être envoyés dans un autre pays, et dans une autre famille, parce que leurs propres parents n’étaient pas en mesure de les protéger sous les bombes. Jeune allemande juive, Lisa va donc se retrouver seule, en Angleterre, et va être accueillie par un couple anglais qui ne peut pas avoir d’enfant. Une nouvelle vie pour elle, loin des siens, loin des nazis, mais avec cette incertitude quant à la survie de ses proches. Pourtant, elle va vite réaliser que la guerre se rapproche, et n’est pas prête de s’arrêter.

Quand on évoque la seconde guerre mondiale, je trouve qu’on a bien souvent tendance à oublier de mentionner le Blitz, cette période de bombardements allemands qu’ont subi les anglais. J’ai récemment lu Chère Mrs Bird sur ce sujet, mais je me rends compte que mes lectures évincent régulièrement cet aspect-là de l’Histoire. C’est d’ailleurs, je crois, la première fois que je lis un roman dans lequel ce contexte est aussi présent. Il est même au coeur du livre, car il conditionne la vie et le quotidien des anglais, et notamment des londoniens. En quittant l’Allemagne, c’est à cette guerre d’une autre forme que va être confrontée Lisa, avec des bombardements imprévisibles et cette obligation de se réfugier dans des abris en permanence.

C’est un livre que j’ai pris le temps de lire, qui est une véritable épopée, qui décrypte au mieux une époque et ce que traversent les personnages. J’ai été transportée par les aventures de Lisa mais également celles des autres personnages du roman auxquels je me suis beaucoup attachée. En le refermant, on a la sensation d’avoir vécu beaucoup de choses, et surtout que Lisa continuera à nous accompagner longtemps, car une lecture aussi forte et intense ne peut que laisser ses traces. Il existe d’ailleurs un tome 2 en anglais, peut-être sera-t-il traduit, et si cela est le cas, soyez certains que je me le procurerai.

Pour résumer …

Ces 550 pages nous transportent dans une histoire forte, mouvementée, et pleine d’émotions à travers le Blitz et la vie pleine de rebondissements de Lisa, une jeune allemande qui va devoir se réfugier en Angleterre pour survivre. Un très beau roman qui m’a beaucoup marquée.

Ma note : ★★★★★☆
(17/20)

3 réflexions sur “La fille qui n’avait pas de nom • Diney Costeloe

  1. Je suis très tentée par ce livre ! J’avais lu aussi en 2018 Chère Mrs Bird dont j’avais lu ta chronique qui avait fini de me convaincre. J’espère que j’aurai le même plaisir à lire ce livre-là.

  2. Je suis très partagée sur ce livre. C’est effectivement très intéressant de découvrir la vie des anglais pendant le Blitz ce que je n’avais pas eu l’occasion de lire dans d’autres romans. Il est intéressant également de voir comment les réfugiés juifs allemands étaient accueillis, car considérés avant tout comme ennemi en tant qu’Allemand, en oubliant qu’ils étaient réfugiés car eux mêmes persécutés. Je trouve cependant que le sort s’acharne particulièrement sur l’héroïne et le récit manque un peu de profondeur à mon avis.

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