Voilà déjà un an et demi que j’avais cette bande dessinée en ma possession, et elle trainait malgré moi parmi la pile de livres que je devais lire. Je suis très heureuse d’avoir enfin pris le temps de l’ouvrir.

Résumé …

Marguerite se sent décalée et lutte chaque jour pour préserver les apparences. Ses gestes sont immuables, proches de la manie. Son environnement doit être un cocon. Elle se sent agressée par le bruit et les bavardages incessants de ses collègues. Lassée de cet état, elle va partir à la rencontre d’elle-même et découvrir qu’elle est autiste Asperger. Sa vie va s’en trouver profondément modifiée.

Mon avis …

J’avais entendu tellement de belles choses au sujet de cette bande dessinée que je n’étais pas très inquiète, j’avais même hâte de la découvrir, et comme prévu je l’ai vraiment beaucoup aimée. Elle est autobiographie puisque c’est Julie Dachez elle-même qui, avec Mademoiselle Caroline, a décidé de raconter son histoire dans cette BD. Cette jeune femme a le syndrome d’Asperger et cela fait du bien de lire à ce sujet, car c’est assez rare en réalité.

Même si on a l’impression de très bien connaître l’autisme et le syndrome d’Asperger, on se rend compte que, chaque jour, on croise sans doute des personnes qui vivent avec ces particularités-là, sans pour autant que l’on s’adapte à elles ou que l’on prenne en compte leur différence. Cette BD raconte la vie quotidienne de Julie, ses difficultés à obtenir un diagnostic permettant de poser un nom sur cette sensation qu’elle a depuis toujours d’être différente des autres, que ce soit dans les relations sociales mais aussi dans ses propres émotions intimes.

Que ce soit au travail, dans les transports, avec le voisinage, en faisant ses courses … Julie fait face à de nombreuses angoisses dues au bruit, aux conversations qu’elle ne comprend pas ou qu’elle a du mal à suivre. Elle a ce besoin d’être seule, de se consacrer à ses passions, de rester chez elle, au calme. Ses envies et besoins sont à l’opposée de ce que les personnes qui l’entourent aimeraient qu’elle fasse : voir du monde, sortir, se « bouger ».  Le jour où on lui confirme qu’elle a le syndrome d’Asperger, c’est la libération. Elle peut enfin s’accepter comme elle est, sans se forcer à être quelqu’un d’autre, pour que le monde qui l’entoure soit satisfait.

Je crois profondément que cette BD est très utile, avec un aspect pédagogique mais également de vraies émotions qui sont du vécu, cela se sent. Elle donne envie d’espérer que petit à petit, la société sera plus inclusive et acceptera davantage les différences, quelles qu’elles soient. Car, après tout, ce sont ces différences qui font nos richesses et qui rendent les rapports humains si beaux.

Pour résumer …

Julie Dachez raconte dans cette bande dessinée sa vie de jeune femme ayant le syndrome d’Asperger, sa petite différence qu’elle a mis longtemps à accepter, avant de l’apprivoiser. Un très bel ouvrage qui donne envie de plus de tolérance et d’acceptation de l’autre, quelles que soient ses particularités.

Ma note : ★★★★★★
(18/20)

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