Lorsque le Cherche-Midi m’a proposé de recevoir un livre à l’aveugle, sans rien savoir du résumé ni de son auteur, j’ai décidé de jouer le jeu. Il peut en effet être facile d’avoir des idées préconçues sur un livre en regardant juste qui l’a écrit, et je suis contente d’avoir donné sa chance à ce roman. Il s’agit du premier roman de Cali, clairement autobiographique. Merci au Cherche-Midi pour cette lecture.
Résumé …
Seuls les enfants savent aimer. Seuls les enfants aperçoivent l’amour au loin, qui arrive de toute sa lenteur, de toute sa douceur, pour venir nous consumer. Seuls les enfants embrassent le désespoir vertigineux de la solitude quand l’amour s’en va. Seuls les enfants meurent d’amour. Seuls les enfants jouent leur coeur à chaque instant, à chaque souffle. À chaque seconde le coeur d’un enfant explose. Tu me manques à crever, maman. Jusqu’à quand vas-tu mourir ?
Mon avis …
Perdre sa maman quand on a six ans, une tragédie sans pareille. Et même si ce livre aurait pu être triste, sombre, déprimant, ce ne sont pas les directions prises par Cali pour traiter d’un sujet aussi grave que celui-ci. Il se place à hauteur d’enfant pour parler de la mort, et de la perte de la personne irremplaçable qu’est une maman.
Alors qu’il n’a pas le droit d’aller à son enterrement, ce petit garçon va pourtant dire au revoir à sa maman, à sa façon. En lui racontant la vie qui continue, l’école sans elle, la maison dans laquelle chacun essaie de survivre. Il garde sa joie de vivre d’enfant quand les adultes autour de lui disparaissent peu à peu sous la douleur. S’effacent lentement dans une tristesse absolue. Ce qui est extraordinaire, c’est de constater que l’enfance peut tout combattre. Que l’émerveillement de chaque instant face à la vie prend le dessus sur le reste. On oublie, en grandissant, ce que cela fait que d’être enfant. Innocent. Heureux des petites choses.
Ce sont des brèves de souvenirs, nombreux, divers. Ils racontent la vie qui continue, et tous ces éléments souvent déconnectés les uns des autres m’ont dans l’ensemble un peu éloignée du récit. Non pas qu’il n’y avait pas d’émotion, car il y en avait, mais je n’étais pas emportée. Il n’y a pas vraiment de début ni de fin, un peu comme des nouvelles qui s’enchaineraient, et c’est ce qui m’a gênée. Quand je lis un roman, j’aime cette sensation de ne pas pouvoir le lâcher, ou d’avoir l’impression de manquer quelque chose d’important, de primordial, si je sautais une page. Ce roman ne m’a pas fait cet effet-là. Cali est revenu, je le crois, sur ses propres souvenirs d’enfance, et j’ai trouvé très belle cette façon qu’il a eu de se souvenir de la vie telle qu’on l’aperçoit quand on est petit. Je ne crois pas que ce livre me marquera, mais il est une parenthèse belle, touchante et innocente dans la dureté de la vie.
Pour résumer …
Des souvenirs d’enfance, avec la perte d’une maman, irremplaçable aux yeux de son enfant. Cali nous rappelle ce que l’enfance provoque, les petits bonheurs de la vie, grâce à des instants volés, par-ci, par-là. Je n’ai pas toujours été transportée par le récit, mais il est sans aucun doute une jolie parenthèse et un moment d’innocence à l’image de l’enfance.
Ma note : ★★★☆☆☆
(11/20)
J’ai très envie de le lire, en espérant être plus touchée que toi !
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Je n’avais pas été transporté non plus même si je m’attendais à l’être!