Plus profond que l’océan • Laïla Koubaa et Laura Janssens

Parfois, on aime tellement une maison d’édition que l’on souhaite lire toutes ses publications les yeux fermés. C’est le cas avec Steinkis dont j’ai déjà lu Écumes, Conduite interdite, et plus récemment Tu pourrais me remercier. Toutes leurs publications sont engagées et importantes, voilà donc pourquoi je me suis plongée dans la lecture de cette BD, dont le sujet m’intéressait d’ailleurs beaucoup.

Résumé …

« Mais chez-toi, c’est quand même la Tunisie ?
Oui et non. Chez-moi, c’est où vivent mes enfants. L’amour d’un père pour son enfant est plus haut que les montagnes. Et l’amour d’une mère, plus profond que l’océan.
Mais ici, il n’y a ni montagne ni océan.
Si tu regardes bien, tu les verras au plus profond de toi, mon petit coeur. »
Monji aime raconter à ses petits-enfants des histoires merveilleuses venues de sa Tunisie natale, et faire de sa vie d’émigré un conte des mille et une nuits.

Mon avis …

C’est l’histoire d’un grand-père qui va raconter son histoire à ses petits enfants. Eux, qui ne comprennent pas qu’il puisse être à la fois tunisien et français. Il va leur raconter sa vie en Tunisie, son départ pour l’Europe, et sa rencontre avec leur mamie. La mort de sa maman, les familles d’accueil, les petits boulots, la séparation avec son frère resté en Tunisie, et puis sa nouvelle vie, en tant que mari et père. Il va leur décrire ce lien qui pourtant demeure avec son pays d’origine, essence de lui-même.

C’est une bande dessinée qui, comme un conte, nous raconte l’immigration. Décrit comment l’on peut construire sa vie ailleurs, loin de l’endroit où l’on est né. Et pourtant, comme notre coeur peut resté coupé en deux, partagé entre ces deux endroits où sont restés une partie de nous-même. Les yeux émerveillés, les enfants questionnent ce vieux monsieur qui représente pour eux l’ailleurs, ce qui ne leur est pas accessible. Ces histoires qu’il leur raconte les font rêver et voyager. C’est une manière pour lui de leur faire connaitre les coutumes tunisiennes, sa religion, leur histoire familiale.

L’histoire est simple, mais je trouve qu’elle parle de l’immigration d’une très jolie manière, et qu’elle est en plus sublimée par les illustrations somptueuses. C’est aussi une histoire de transmission, afin de toujours mieux comprendre celui qui ne nous ressemble pas, qui vient d’ailleurs, de ce que l’on ne connait pas.

Pour résumer …

A la manière d’un conte, un grand-père raconte à ses petits-enfants son pays d’origine, la Tunisie, et l’histoire de son arrivée en France. Des illustrations splendides pour montrer que l’immigration et le mélange des cultures est une richesse qu’il faut chérir.

Ma note : ★★★★★☆
(15/20)

Une réflexion sur “Plus profond que l’océan • Laïla Koubaa et Laura Janssens

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