Sophie Fontanel a fait beaucoup parler d’elle lors de la sortie de ce roman avec notamment une vidéo qui a fait le tour des réseaux sociaux. Le sujet et sa démarche m’intéressaient, alors merci à Robert Laffont pour cette lecture.
Résumé …
« Et enfin, à cinquante-trois ans, j’ai entrepris d’apparaître. » Et si tout ce qu’on racontait sur les cheveux blancs était faux ? Et si ces monceaux de teinture, sur des millions de chevelures, aux quatre coins de la planète, cachaient en fait une beauté supplémentaire que les femmes pourraient prendre avec le temps, beauté immense qui les sauverait de bien des angoisses, de bien de servitudes ? C’est en partant de cette intuition que Sophie Fontanel, un soir d’été, décide d’arrêter les colorations et de regarder pousser ses cheveux blancs. Comme elle est écrivain, elle en fait un livre, sorte de journal romancé de ce qu’elle n’hésite pas à appeler une « naissance ». Les semaines, les mois passent : un panache lui vient sur la tête, à mille lieues des idées préconçues sur les ravages du temps. Elle réalise que l’âge embellit aussi les femmes et que les hommes n’ont pas pour les cheveux blancs l’aversion qu’on supposait. Elle découvre que notre société n’attendait qu’un signal, au fond, pour s’ouvrir à une splendeur inédite, d’une puissance extraordinaire.
Ce roman est une fête. Celle de la liberté.
Mon avis …
Je ne suis personnellement pas concernée par les cheveux blancs pour l’instant, et il n’empêche : j’ai eu une très forte envie de lire ce livre. J’ai été inspirée par le discours de Sophie Fontanel, par la force avec laquelle elle affirmait son envie d’être différente, de s’accepter avec les cheveux blancs et de « renaître » de cette façon. La plupart des femmes choisissent les teintures pour cacher leurs cheveux qui deviennent blancs. Sophie Fontanel elle-même pendant très longtemps colorait ses cheveux pour cacher ses racines. Pourtant, un jour, tout a changé. Ce jour où elle a décidé de ne plus les cacher. De les assumer, de les aimer, même.
« Comme c’est étrange, n’est-ce pas, ce peuple de personnes teintes qui n’ont pas la moindre notion de ce qui se trame derrière leur apparence trompeuse ? Quelqu’un d’autre en nous, ou plutôt un autre nous-même, vieillit à notre place. »
Garder ses cheveux blancs par choix n’est pas si facile, notamment parce que notre société l’exclut, d’une certaine façon. Pour l’opinion générale, cela doit être justifié : une maladie, une intolérance aux teintures .. Qui oserait garder volontairement ses cheveux blancs ? J’ai trouvé le propos de Sophie Fontanel passionnant et inspirant. En tant que femme, je me sens concernée. Parce qu’après tout, pourquoi les femmes devraient-elles subir les remarques permanentes, des regards soutenus et une incompréhension générale, voire un dégoût, quand les hommes sont, pour leur part, totalement libres de tout jugement quand leur crâne commence à dégarnir, ou que leurs cheveux blancs apparaissent. C’est un fait : la société est bien plus exigeante avec l’apparence des femmes qu’avec celle des hommes. Et cela est un problème.
On vieillit tous, cela fait partie de la vie. Pourquoi ne pas l’accepter, saisir ce renouveau pour se réinventer soi-même ? Le message de ce livre est extrêmement positif et surtout bienveillant envers ce que nous sommes au fond de nous-mêmes. Il faut s’aimer, car personne ne le fera pour nous. Et s’aimer, c’est être beau. C’est vivre la vie entièrement, sans s’obliger à se cacher sous la pression sociale. Si chacun de nous essaie de s’aimer davantage, nous serons tous un peu plus heureux. Cette lecture fait vraiment du bien, et je la recommande à tous, femmes ou hommes, jeunes ou plus âgés. On a tous de nombreuses leçons à en tirer, et cela provoquera sans aucun doute l’envie pour chacun d’être un peu plus soi-même, et un peu moins ce que la société voudrait que l’on soit.
Pour résumer …
Inspirant : voilà le mot qui résume ce témoignage de Sophie Fontanel. Un message qui nous donne envie de dépasser la pression sociale pour s’accepter tel que nous sommes, et revendiquer nos différences.
Ma note : ★★★★★☆
(16/20)
J’ai pas mal vu ce roman depuis la rentrée, mais sans jamais m’y intéresser vraiment. Tu me donnes très envie de le lire !