Ma route a croisé celle de Mélissa Da Costa à plusieurs reprises, que ce soit dans le cadre professionnel, ou au tout début de sa carrière, au détour d’une librairie dans laquelle elle était encore seule à son stand. C’est donc une autrice à laquelle je suis attachée, et pourtant, je retardais un peu la découverte de sa plume, comme pour la garder précieusement. J’ai choisi de commencer avec celui-ci dont j’avais entendu beaucoup de choses très poignantes à son sujet.

Résumé ..

« Tu m’as appris une leçon essentielle aujourd’hui. Je croyais bien faire mais c’est toi qui as raison. On cherche toujours le bonheur loin de chez soi. On croit qu’il se trouve dans l’exotisme, de paysages différents, de senteurs nouvelles, de bâtiments imposants. Ce n’est pas toujours vrai, n’est-ce pas ? Parfois le bonheur, c’est juste être assis sur une butte tous les trois. »

Mon avis ..

Les romans écrits à hauteur d’enfant sont souvent les plus touchants, et celui-ci m’a directement rappelé « Oscar et la dame rose » qui est un de mes livres favoris depuis toujours, et sans aucun doute le livre que j’ai le plus relu au cours de ma vie. Dans « La faiseuse d’étoiles », Mélissa Da Costa traite également d’un sujet grave et douloureux, mais sans le nommer directement. En tant qu’adulte, évidemment, on lit entre les lignes et on comprend très vite de quoi il s’agit réellement.

Mais c’est à travers les yeux de ce petit garçon que nous allons vivre une vie bousculée, injustement frappée, qui pour autant demeure pleine de magie et de douceur. Parce que c’est toute la beauté de l’enfance : voir tout avec des yeux innocents, ne pas avoir conscience de la dureté de l’existence, et vivre tout simplement l’instant présent. Ce texte est une leçon de vie, et on ne peut qu’en être bouleversé. Profiter de la vie, cela commence chaque matin, en imaginant que chaque seconde dure des années, et en chacune d’elle, on peut vivre tellement d’émotions, ressentir tellement d’émerveillement et d’amour.

C’est aussi l’histoire de la vie, celle qui fait que l’on ne comprend certaines choses qu’en grandissant. Que c’est en devenant soi-même adulte que l’on comprend le mieux ses parents. Mélissa Da Costa a réussi à raconter ce qui est sans doute la plus grande tristesse de l’existence, en apportant cependant beaucoup de joie et de douceur. J’ai été bouleversée par ce roman, et comment ne pas l’être en tant qu’être humain, et d’autant plus en tant que maman ? L’autrice nous rappelle aussi que c’est à chacun de créer la magie de l’existence, et qu’il est en notre pouvoir à tous de vivre plus intensément, car on ne sait pas de quoi demain sera fait.

Ma note : ★★★★★★
(20/20)