A l’image de Khaled Hosseini, j’ai lu tous les romans parus de Nadia Hashimi depuis que je l’ai découverte avec « La perle et la coquille ». J’ai même interviewé l’autrice en 2016, un souvenir inoubliable ! Il ne me restait plus que celui-ci que je faisais savoureusement patienter dans ma PAL depuis 3 ans déjà.
Résumé …
Je porte en moi un monde disparu. J’ai besoin du passé pour avoir une chance de construire l’avenir. Kaboul, 1978. Sitara mène une vie heureuse avec sa famille au palais. Son père est le bras droit du président Daoud. Un soir, elle quitte sa chambre sur la pointe des pieds pour regarder les étoiles. Cette nuit-là, c’est le coup d’Etat ; aucun des siens n’y survivra. Si elle a la vie sauve, c’est grâce aux étoiles et à un soldat qui l’aide à sortir du palais. Mais l’orpheline de dix ans n’est en sécurité nulle part dans ce pays qui a changé de visage en une seule nuit. Sitara est confiée aux soins de deux Américaines qui sont prêtes à tout pour lui permettre de trouver refuge aux Etats-Unis. Là où elle aura une vie meilleure. Jusqu’au jour où le passé revient frapper à sa porte. Sitara comprend alors qu’elle doit faire toute la lumière sur la nuit où sa vie a basculé, sans quoi la nuit n’en finira jamais.
Mon avis …
Comme à son habitude, Nadia Hashimi fait revivre l’Afghanistan au travers des yeux d’afghans qui vont en vivre les douloureux conflits. Dans ce roman, c’est Sitara, une jeune fille dont la famille est politiquement liée au Président Daoud qui va voir ses proches être assassinés sous ses yeux lors du coup d’Etat de 1978. Un tournant pour le pays mais aussi pour sa propre vie puisque son innocence et son bonheur vont éclater en mille morceaux pour ne laisser que des cendres et de la terreur.
Suite à ce jour terrible, Sitara va vivre un parcours hors normes, tentant de survivre, en se cachant bien sûr, puis en essayant de se faire oublier. Ce qui l’attend sera dur et nécessitera une force incroyable de sa part, devant avancer malgré la douleur et le manque de ses proches, qui n’ont même pas pu avoir de sépulture digne de ce nom. Nous la suivrons au fil des années, jusqu’à l’âge adulte, sur un autre continent, où sa vie est bien entendu marquée à jamais par les drames de son enfance, et où toutes ses questions la hantent encore.
« On a tellement peur que cela attise notre douleur de parler des disparus qu’on ne les évoque plus. Et c’est ainsi qu’on les perd pour de bon. »
C’est bien entendu, au regard du sujet, un roman très poignant qui nous permet une nouvelle fois de découvrir l’Afghanistan et ses conflits politiques et armés. Son Histoire est complexe, mais ce pays me passionne toujours autant. J’ai toutefois trouvé que ce texte avait un peu trop de longueurs, ce qui a fait trainer ma lecture. Ce ne sera donc pas mon roman préféré de l’autrice, mais j’ai déjà très hâte de la relire avec son nouveau roman tout juste paru en VO.
Ma note : ★★★★☆☆
(14/20)

Je les demandé au papa Noël