Il s’agit de la 3ème BD de Fanny Vella que je lis et après mon énorme coup de coeur pour « Coquelicot », j’avais hâte de lire celle-ci sur le sujet des violences conjugales.

Résumé ..

Camille subit la violence physique et l’emprise psychologique de son compagnon. Malgré les mains tendues elle a du mal à mettre un terme à cette relation toxique. Jusqu’où sa tolérance ira – t – elle ? Une oeuvre nécessaire dans un pays où une femme meurt tous les trois jours sous les coups de leur compagnon ou ex compagnon.

Mon avis …

Cet ouvrage est en partie autobiographique, et cela se sent. Parce qu’il y a énormément de justesse dans les mots et les dessins de Fanny Vella. A travers le personnage de Camille, elle décrit l’emprise. Celle d’un couple au sein duquel elle s’efface petit à petit, et où sous prétexte d’amour, elle subit chaque jour des mots et gestes plus violents que la veille.

 

Elle raconte la peur omniprésente, l’amour aussi qui est en partie ce pour quoi il est parfois si difficile de partir, et l’impuissance de l’entourage à voir cette femme s’éteindre. Toute la BD est en noir et blanc, j’ai aimé ce choix qui rend l’histoire encore plus impactante. La force de caractère de Camille la poussera à dire stop, mais elle devra pour cela faire face plus que jamais à cet homme qui pense la posséder, et qui par de nombreuses manipulations, veut absolument la garder auprès de lui.

Ce sujet est aussi terrifiant que bouleversant, et j’ai beaucoup aimé la manière dont l’autrice l’a traité. Il est plus que jamais important d’en parler, et la bande dessinée peut être encore un autre vecteur pour éveiller les consciences et peut-être donner la force à celles qui le subissent de quitter cet enfer.

Ma note : ★★★★★☆
(17/20)