J’ai reçu ce roman par surprise dans ma boite aux lettres à l’occasion de la rentrée littéraire, dédicacé par son auteur. Ce premier roman m’intriguait beaucoup et j’ai donc choisi de le lire afin de découvrir une nouvelle plume.
Résumé …
Depuis quelques mois, la vie d’Alma se hérisse de piquants. Sa fille souffre d’un mal étrange et s’étiole de jour en jour. Tous les traitements échouent, et les médecins parlent de tumeur. Mais Alma n’y croit pas. Elle a l’intuition qu’un chardon pousse à l’intérieur de la poitrine de son enfant. On a beau lui dire – son mari le premier – que la vie n’est pas un roman de Boris Vian, Alma n’en démord pas. À quelques heures d’une opération périlleuse, son intuition persiste. Il ne faut pas intervenir. C’est autre chose qui peut sauver sa fille… Elle, peut-être ? Dans une langue merveilleusement poétique et imagée, Constance Joly met en scène l’histoire de ce que l’on transmet, malgré nous, à nos enfants. Le matin est un tigre parce que, certains jours, la vie est un combat et qu’il faut bien arriver à s’en débrouiller.
Mon avis …
L’écriture de Constance Joly n’est pas commune, elle est même très visuelle. Cela fait même du bien de découvrir une nouvelle auteur et de sentir qu’elle a un style différent, qu’on ne lit pas souvent. Les soucis qu’elle rencontre, Alma les porte comme des valises. Tout nous est raconté en étant personnifié, et c’est une vraie expérience de lecture que j’ai en partie appréciée. J’y ai trouvé une poésie, une douceur, et la vie nous y est décrite comme si elle était un conte. Sauf que ce n’est pas le cas.
Alma traverse des douleurs qui lui sont propres, elle ressent de l’inquiétude, de l’impuissance, de la peur. Elle a perdu l’innocence et la folie de sa jeunesse. Elle n’arrive plus à toucher son mari. Elle ne sait pas quelle maladie a sa fille. Elle assiste, sans pouvoir rien faire, aux souffrances de sa fille, à son corps qui la lâche, à ses douleurs qu’elle ne peut pas soulager.
Au fond d’elle-même, Alma en est persuadée : elle est responsable de ce qui blesse sa fille, ce qui la fait souffrir. Alors elle va choisir de s’éloigner, quelques jours, pour la laisser respirer. Elle va apprendre la solitude, se confronter à ses peurs, se chercher elle-même. Ce livre est d’une profonde mélancolie, raconté avec des touches de fantaisie.
J’ai aimé l’écriture de l’auteur et j’aurais pu aussi aimer l’originalité avec laquelle est traité le sujet. Mais je n’ai finalement pas adhéré à ce trop-plein de fantasque. Il me manquait du réalisme auquel me raccrocher, et je n’ai pas trouvé les repères dont j’avais besoin dans cette histoire. Je crois qu’il est avant tout question de goûts personnels vis à vis de ce type de romans, cela confirme en tout cas que j’y suis assez hermétique.
Pour résumer …
Une écriture poétique pour une histoire pleine de fantaisie et de mélancolie. Je suis malheureusement restée hermétique à ce roman si particulier et à son manque de repères, à cause duquel je me suis perdue.
Ma note : ★★☆☆☆☆
(08/20)
Hello, je suis très contente de lire ton avis sur ce livre que j’ai fini il y a quelques jours. Je suis restée également sur ma faim. Je n’ai pas réussi à comprendre le message que souhaitait nous transmettre l’auteure. Si effectivement l’écriture est poétique et imagée, j’aurai souhaité, lors du dénouement, plus de clarté. C’est resté vague à mes yeux. Bonne journée à toi.