La dernière lecture que j’ai effectuée lors de mon voyage à Edimbourg a été ce roman de Laure Manel, une auteur qui fait de plus en plus parler d’elle. J’étais donc très intriguée de découvrir son écriture et son histoire.
Résumé …
Elle est partie aussi loin qu’elle a pu, pour rejoindre le début du bout du monde… et venir s’échouer au pied d’un rocher face à la mer d’Iroise. Elle dit s’appeler Elsa. Elle ne veut pas qu’on lui pose de questions. Qui est-elle ? Que cache-t-elle ? Et lui, que cache sa rudesse ? Lui qui l’accueille sans même savoir pourquoi …
Mon avis …
A la lecture de ce livre, j’ai retrouvé des émotions que je peux ressentir en lisant Agnès Martin-Lugand ou encore Agnès Ledig, et si vous cherchez à découvrir une auteur dans la même lignée, je ne peux que vous recommander de lire Laure Manel dont les histoires devraient beaucoup vous plaire. En découvrant ce roman, j’ai en tout cas eu envie de suivre cette auteur de près et de découvrir ses prochains romans.
Quand ce roman commence, nous rencontrons une femme, seule sur une plage, perdue et sans force. C’est François qui va la découvrir et la ramener chez lui, afin de l’héberger quelques jours et lui permettre de retrouver un peu d’énergie et de vie. Seulement, les jours passent, et elle reste discrète, presque invisible, seule dans sa chambre, comme dans une bulle de tristesse. Jusqu’au jour où elle sort de son silence et de cette nuit qui l’avait engloutie, et où elle décide de se montrer enfin. Cet homme et cette femme qui ne savaient rien l’un de l’autre vont pourtant devoir partager cette maison, ce quotidien, et petit à petit s’ouvrir l’un à l’autre.
Il y a clairement deux parties dans le roman, l’avant et après rapprochement entre François et Elsa. Et j’avoue avoir été un peu moins sensible à tout le milieu du livre, qui m’a semblé répétitif. J’ai notamment été un peu gênée par le personnage d’Elsa qui, contrairement à François, peine vraiment à faire bouger l’histoire. Les révélations arrivent à mon sens un peu trop lentement, et j’aurais souhaité que l’évolution du livre soit un peu plus vive, un peu plus originale aussi, surtout au milieu du roman. J’ai par contre été assez bouleversée par la fin du livre, par le fait qu’Elsa finisse enfin par s’ouvrir, par nous raconter son histoire, aussi terrible soit-elle. Ce qu’elle a traversé ne peut que bouleverser le lecteur tant cela relève de l’innommable. On la comprend enfin.
Le rythme assez lent du roman a le mérite de laisser de la place aux réflexions de chacun, ce que j’ai apprécié. Le choix de narration à deux voix également, qui permet de se laisser entrainer encore plus dans l’histoire, et espérer que l’un et l’autre réussiront à communiquer un peu mieux, un peu plus. C’est un roman sur la vie qui nous abîme, et qui nous impose de guérir, tout en gardant ces plaies et ces blessures qui nous marqueront à vie. Tout n’était à mes yeux pas parfait, mais ce fut une jolie découverte, et je lirai sans doute d’autres romans de l’auteur.
Pour résumer …
Un roman touchant sur la rencontre entre deux âmes blessées par la vie, qui en se rencontrant vont réapprendre à s’ouvrir et à aimer. Le rythme et l’évolution de l’histoire au milieu du roman m’ont parfois un peu gênés, mais ce fut une jolie lecture que j’ai appréciée.
Ma note : ★★★★☆☆
(14/20)
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J’aime beaucoup les deux Agnès … ! 😉 Par contre tes bémols me freinent !
Une lecture que j’avais appréciée et chroniquée en mai 2017. Je disais : « Bon moment de lecture. On s’attache à ce couple qui n’en est pas un. On espère qu’ils pourront se délivrer des blessures et qu’une nouvelle vie pourra leur apporter le bonheur. Au fil des pages on en apprend un peu plus. »
Bon W.E. FLaure
J’aime beaucoup cette auteure qui, tout comme toi, me fait penser à Agnès Martin-Lugand ! « La mélodie du kangourou » est encore meilleur à mes yeux 🙂
Il faut vraiment que je le lise.
Contrairement à vous, ce roman m’a laissée indifférente. Je devinais sans cesse ce qui allait suivre, ça m’a lassée.
J’ai bien aimé mais par contre je trouve que ça a du mal à démarrer. J’ai vraiment voulu savoir – même si c’est prévisible – la fin que vers le milieu 🙂