Quand les éditions Charleston m’ont proposé de recevoir Les divins secrets des Petites Yayas, je me suis laissée charmée par la couverture et par la référence aux romans de Fannie Flagg. Il s’avère en réalité que le roman date des années 90 et qu’il a été réédité cette année.
Résumé …
« Une danseuse de claquettes maltraite ses enfants… » Quand Vivi Walker lit dans le « Sunday New York Times » le portrait que brosse d’elle sa fille Siddy, metteur en scène à succès, elle la renie sur le champ. Afin d’aider à renouer le dialogue entre la mère et la fille, les amies intimes de Vivi finissent par la persuader d’envoyer à Siddy son album souvenir : « Les divins secrets des petites ya-ya ». Siddy va alors plonger dans l’univers des ya-ya, du nom cajun que les quatre amies se sont donné lors de leur folle jeunesse en Louisiane. Elle découvre un petit groupe à part, soudé par une amitié que rien n’a jamais pu affaiblir. A travers ces souvenirs fragmentés, Siddy découvre ainsi une image inattendue de l’exubérante Vivi, une femme meurtrie que seul le soutien indéfectible de ses amies a pu maintenir debout.
Mon avis …
J’ai lu ce roman au cours de deux semaines très chargées et je dois admettre que ma lecture a été un peu compliquée. Je crois sincèrement que ce livre doit être lu sans trop d’interruption pour réellement rester plongé dans l’histoire et se familiariser avec les personnages. L’auteur croise les époques, nous propose de nombreux personnages différents et il est souvent difficile de ne pas se perdre. Ce n’est réellement qu’au bout de 300 pages que j’ai vraiment ressenti que j’aimais beaucoup ce roman.
Au centre de cette histoire, il y a le froid glacial qui va s’installer entre Siddy et sa mère, Vivi. Cette jeune femme va alors réaliser qu’elle connaît très mal sa mère et ce livre va être en quelques sortes sa découverte de la vie de celle qui l’a élevée. Entre elles, c’est une relation compliquée, et cela depuis toujours. L’amour n’a jamais été facile à exprimer et a bien souvent été dissimulé derrière des erreurs ou des négligences. J’ai commencé ce roman sans savoir qu’il décèlerait autant d’émotions, de douleur aussi. Sans imaginer le poids des secrets qui ressurgiraient. Car chacune va comprendre qu’elle porte en elle des moments douloureux ignorés depuis des décennies, et qu’il est sans doute temps de les évoquer pour pardonner et oublier le passé. Renouer le dialogue et apprendre à véritablement connaître sa mère, c’est là tout le sens du roman.
C’est le personnage de Vivi qui donne à l’histoire toutes ses palettes de couleurs puisque de sa vie d’enfant à celle d’adulte, elle va sans cesse devoir se battre pour supporter les épreuves que la vie lui impose. J’aurais aimé que Siddy soit davantage mise en avant. On se rend compte qu’elle est une forme de prétexte pour que se dévoilent les fêlures de la vie de sa mère. Il y a beaucoup d’aspects qui m’ont beaucoup plu dans ce livre. Quasiment tout, à vrai dire. Et si je n’avais pas ressenti une confusion assez présente lors de ma lecture, il aurait pu être un coup de coeur. Je crois qu’il faudrait presque le relire, pour en profiter davantage en ayant en tête tout les éléments du roman.
Cette lecture est en quelques sortes fascinante de complexité. Parce qu’on la débute en pensant découvrir une lecture détente, un peu folle même, et elle se révèle bien différente en réalité. Derrière ces airs très légers, ce roman devient peu à peu assez triste, voire même sombre parfois. On comprend que les Yayas ont traversé de nombreuses épreuves et ont également enfoui des secrets depuis de nombreuses années. Leur amitié s’est renforcée de tous ces drames qu’elles ont traversées.
Car ce roman est aussi une ode fantastique à l’amitié. Qui n’a pas rêvé de faire partie d’un groupe d’amis qui traverse les décennies ? Ces femmes ont tout vécu ensemble, elles représentent ce que l’amitié a de plus beau, en étant toujours présentes les unes pour les autres. Elles savent pertinemment que si l’une tombe, les autres seront là pour la relever. Sans jamais être jugée pour ses erreurs. Ce sont des soeurs, une famille de coeur, un soutien sans faille aussi. Elles représentent sans aucun doute ce qui fait de ce roman une belle pépite.
Pour résumer …
Une lecture qui, sous ses aspects légers, s’avère en réalité bien plus grave et profonde. Un très beau roman sur la famille, l’amitié et le pardon qui, bien qu’il soit souvent confus, est assez charmant et touchant.
Ma note : ★★★★★☆
(15/20)
Je suis contente qu’il t’ai plu ! Je n’ai pas réussi à dépasser les 100 pages malheureusement…
Ta chronique est très belle 🙂
Je l’avais lu à sa sortie donc il y a quasiment 20 ans, et ça avait été un coup de coeur!
C’est drôle, même si ta chronique est plutôt positive, il ne me dit trop rien…
Il est dans ma wishlist car je pense qu’il pourrait beaucoup me plaire !
Je pense me l’offrir comme petit cadeau de Noël. Je ne cesse de le regarder lors de mes passages en librairie.
En lisant ta chronique, je me rends compte que j’ai tout oublié de ce roman. Dommage… mais ça arrive. Et c’est vrai que ce n’est pas un roman léger (ça je m’en souviens ^^) la couverture est trompeuse !
Le film est magnifique également avec Sandra Bullock
J’aimerais beaucoup découvrir ce roman ! Charleston a vraiment de belles parutions ❤