J’ai eu la chance de recevoir au cours de l’été plusieurs romans de cette rentrée littéraire et c’est la raison pour laquelle j’ai pu chroniquer pour leur sortie des titres comme celui-ci. Je remercie les éditions Mercure de France pour la lecture de ce roman indien qui me tentait beaucoup et qui sera en librairie le 08 septembre.
Résumé …
Après avoir exercé aux États-Unis pendant quinze ans, le docteur Neel Dev-Roy est revenu en Inde pour travailler dans un hôpital de New Delhi. Plein d’enthousiasme au début, il va vite se heurter à une insupportable bureaucratie, une déplorable gestion et surtout une corruption à tous les échelons. Quand il est confronté au cas si douloureux de la jeune et jolie Mitali Dotto, plongée dans le coma après avoir été poignardée, il va se battre pour essayer de sauver cette patiente qui n’intéresse personne : pas d’argent, pas de famille, pas de relations. Mais il devra redoubler d’efforts, après avoir découvert que Mitali est enceinte de trois mois. Ce n’est plus pour une vie, mais deux, qu’il lutte désormais, contre à peu près tout le monde.
Mon avis …
La mort de Mitali Dotto était à mes yeux l’un des romans incontournables de cette rentrée. J’étais persuadée qu’il allait me plaire et je voulais à tout prix le lire. Malheureusement, il n’a pas répondu à mes attentes et j’ai été déçue par ma lecture. Pourtant, le roman est loin d’être mauvais, je pense même qu’il saura trouver ses lecteurs, il n’a juste pas su m’intéresser.
Je crois que le résumé y est d’ailleurs pour beaucoup puisqu’il contient des indications d’évènements se déroulant au milieu du roman. J’ai toujours du mal à saisir l’intérêt de dévoiler quasiment l’intégralité de l’histoire dans un résumé. Evidemment, je n’ai donc pas été surprise lorsque ces « révélations » sont arrivées à la page 150. De plus, le titre et le résumé sont vraiment centrés sur le personnage de Mitali Dotto. Or, si elle est en effet le fil conducteur de l’histoire, en quelques sortes, elle est loin d’être le seul sujet du roman. Je pense que je m’attendais à un roman plus sensible, où la vie de Mitali Dotto serait davantage au centre du roman, tout comme sa relation avec le médecin.
En réalité, nous suivons Neel qui, lorsqu’il revient en Inde après avoir vécu plusieurs années aux Etats-Unis, va devoir intégrer un hôpital et découvrir son fonctionnement, très loin de celui des hôpitaux américains. Il semble clair, d’après le parcours de l’auteur, qu’il s’est inspiré de ce qu’il connaît pour écrire son roman. Ainsi, nous découvrons la corruption, l’inégalité des soins, la nécessité de payer pour chaque acte médical. C’est toute une société et son fonctionnement que Anirban Bose condamne dans son roman. Une société dans laquelle l’argent peut soigner. Par moments, il est révoltant de réaliser comment des hommes peuvent tuer ou laisser mourir des patients par pur intérêt financier. Avec ses convictions et son humanité, Neel va vivre un réel cauchemar en arrivant à New Delhi.
Le retour en Inde est également l’occasion pour Neel de tenter de comprendre ce père dont il se souvient mal et que pourtant beaucoup admirent. Cet aspect du récit et le combat de son père ne m’ont pas non plus captivée, malheureusement.
Le roman est si précis que ce soit dans la description de l’Inde ou des termes médicaux que l’on ne peut que comprendre que l’auteur connaît son sujet. Intéressant, sans aucun doute, mais je n’avais pas envie de lire tant de termes médicaux, tant d’explications sur les pratiques, les actes chirurgicaux. Le roman en devient un peu froid et j’ai été bien souvent prise par l’ennui lors de ma lecture.
Pour résumer …
Ce roman n’a pas su répondre à mes attentes. Il est intéressant par sa description de l’Inde, du monde médical et par sa condamnation de la corruption et de l’inégalité de l’accès aux soins, mais j’ai été ennuyée par l’accumulation de descriptions médicales et par le côté très froid du récit.
Ma note : ★★☆☆☆☆
(08/20)
Il m’intrigue quand même, je testerai peut-être malgré tout 🙂
Sympa…
Dommage, je passe mon tour pour celui-là ^^
Aïe je pense que certains détails vont me gêner comme toi. Il est prometteur, à voir.