Le chat sur le mur • Deborah Ellis

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Les romans jeunesse peuvent aussi traiter de sujets importants, comme cela est le cas avec cette parution de début 2016. Je remercie les éditions Hachette pour cette lecture.

Résumé …

Clare avait 13 ans quand elle est morte et qu’elle s’est réveillée dans le corps d’un chat errant, à Bethlehem, en Cisjordanie. Réfugiée dans une maison avec deux soldats israéliens et un petit garçon palestinien, elle va partager pendant quelques jours leur quotidien.

Mon avis …

J’étais très intéressée par le contexte dans lequel le roman se situait, mais j’avais aussi un peu peur du postulat de départ : la jeune fille transformée en chat. J’ai eu quelques mauvaises expériences avec des personnages animaux dernièrement dans les romans et j’espérais que cela serait différent avec Le chat sur le mur. J’ai été majoritairement déçue de cette lecture mais ce n’est absolument pas (comme je le redoutais) cet aspect qui m’a gênée. Au contraire, je l’ai même plutôt trouvé bien amené, puisque Clare était auparavant une jeune fille et que ce chat a donc quelque chose de très humain mais aussi de très proche du comportement d’un chat. Le mélange a su me séduire, aussi surprenant que cela puisse paraitre.

Par contre, le roman en lui-même m’a déçue. J’attendais beaucoup du contexte qu’il traitait, à savoir le conflit isréalo-palestinien. Evidemment, quand on lit sur un sujet aussi brulant d’actualité et aussi dur humainement parlant, on s’attend à un livre poignant, fort. Ce n’est pas exactement ce que j’ai trouvé dans ce roman. L’auteur alterne les passages où Clare est un chat et les moments où elle était encore une jeune collégienne. Nous suivons donc parallèlement les deux vies de Clare et si elle est assez attachante une fois transformée en chat, j’ai trouvé la jeune fille qu’elle a été particulièrement insupportable. J’ai souvent eu envie de lui donner des claques.

En mettant en parallèles ces deux « vies », l’une où elle assiste de façon complètement extérieure (car elle n’a plus de forme humaine) à une guerre sans réel sens, où les hommes s’entretuent pour des bêtises, et l’autre où elle agit en jeune fille pourrie gâtée qui n’a aucun respect pour personne, je pense que l’auteur a voulu transmettre un message. Je crois qu’elle a voulu faire prendre conscience de l’importance du respect, de la paix. Et finalement, la « deuxième vie » de Clare est sans doute une façon pour elle d’apprendre de ses erreurs.

Malheureusement, j’ai trouvé l’ensemble assez peu cohérent, j’ai été ennuyée de tous ces moments où Clare est au collège, en classe, car ce n’est pas ce que j’attendais de cette lecture tout simplement. Finalement, le livre étant si court (160 pages), les passages à Bethlehem ne sont pas nombreux et il m’a donc manqué un approfondissement certain. Nous découvrons dans la maison qu’elle rejoint trois personnages intéressants : deux soldats israéliens et un enfant palestinien, et nous apprenons bien trop peu de choses sur eux à mon sens. J’aurais vraiment aimé que le roman soit beaucoup plus centré sur ces passages, sur les personnages et le contexte dans lequel ils évoluent.

A la place, l’auteur a souhaité transmettre un message aux jeunes adolescents qui ont tendance à grandir dans un univers aimant et en paix sans vraiment prendre conscience de la chance qui est la leur. C’est un choix qui peut être compréhensible mais ce n’est pas ce que j’attendais d’une lecture prétendant aborder le sujet du conflit israélo-palestinien. La manière dont il est évoqué est, pour moi, beaucoup trop léger au regard de son importance et j’ai eu le sentiment que de nombreux personnages intéressants n’avaient pas occupé la place qu’ils méritaient dans le roman.

Pour résumer …

Un contexte fort qui aurait pu être traité de façon intéressante mais la situation de guerre est davantage pour l’auteur une façon de transmettre un message de paix de tolérance. Beaucoup de pages développent la vie humaine de l’héroïne et j’ai trouvé que cela rendait le roman moins intéressant, ce qui est dommage.

Ma note : ★★☆☆☆☆
(07/20)

4 réflexions sur “Le chat sur le mur • Deborah Ellis

  1. C’est le genre de résumé qui me fait passer mon chemin, une réincarnation en chat … ?! L’idée est super space même si ce n’est pas ce qui t’as le plus déçue au final.

  2. Merci pour cet avis, pour ma part j’ai vraiment apprécié le fait que le sujet délicat du conflit israëlo-palestinien ne soit pas le centre de l’histoire mais sur l’aspect plus humain du conflit. Je te rejoins sur le fait que les parties sur Claire jeune fille étaient trop longues par rapport à l’histoire du présent même si la leçon de morale a bien été amorcée.

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