J’avais entendu parler de ce livre lors de sa parution en août dernier. On me l’avait même recommandé mais c’est le passage de son auteur dans La Grande Librairie récemment et le fait de l’entendre s’exprimer à son sujet qui m’a convaincue de l’emprunter à la médiathèque et de le lire.
Résumé …
Dans les semaines qui ont suivi la mort de sa fille Camille, 16 ans, emportée une veille de Noël après quatre jours d’une fièvre sidérante, Sophie Daull a commencé à écrire. Écrire pour ne pas oublier Camille, son regard « franc, droit, lumineux », les moments de complicité, les engueulades, les fous rires ; l’après, le vide, l’organisation des adieux, les ados qu’il faut consoler, les autres dont les gestes apaisent… Écrire pour rester debout, pour vivre quelques heures chaque jour en compagnie de l’enfant disparue, pour endiguer le raz de marée des pensées menaçantes. Loin d’être l’épanchement d’une mère endeuillée ou un mausolée – puisque l’humour n’y perd pas ses droits –, ce texte est le roman d’une résistance à l’insupportable, où l’agencement des mots tient lieu de programme de survie : « la fabrication d’un belvédère d’où Camille et moi pouvons encore, radieuses, contempler le monde ».
Mon avis …
C’est une lecture courte de moins de 200 pages mais pas pour autant dénuée d’émotions. Vous vous en doutez, on ne lit pas un témoignage si fort sans être bouleversé devant une peine si grande. Car bien qu’un parent qui perd son enfant n’ait pas de nom pour le définir, quelle perte peut être plus grande que celle-ci ?
Comme à la lecture de Wave, un autre témoignage sur la perte d’un enfant, Camille, mon envolée m’a empli d’une très grande tristesse. D’autant plus lorsque l’on réalise que la mort de cette enfant en bonne santé ne s’explique pas ou semble si difficile à concevoir et à admettre. L’auteur raconte ces derniers jours où Camille luttait pour sa vie sans le savoir. Où son corps a, sans prévenir, arrêté de fonctionner.
C’est un livre qui alterne les souvenirs de ces quatre jours de souffrance et « l’après » lors duquel Sophie Daull décide d’écrire des mots pour y graver le souvenir de sa fille, sa joie de vivre et le bonheur qu’elle apportait dans leur vie. Toute la douleur qu’elle décrit transperce le coeur des lecteurs, laissant entrevoir l’étendue immense de sa souffrance. L’humour est présent, c’est à cela que cette mère se raccroche pour rester en vie, ainsi qu’à ces petites obligations du quotidien si futiles et insignifiantes qu’elles semblent insulter la mémoire de Camille. Mais n’est-ce pas aussi cela, ce quotidien et ce temps qui ne s’arrête pas, qui nous garde en vie ?
Pour résumer …
Une lecture difficile, éprouvante qui laisse entrevoir l’immense douleur d’une mère face à la perte de son enfant, mais qui exprime aussi tout ce qui lui permet de se raccrocher à la vie.
Ma note : ★★★★★☆
(16/20)
Cette émission de LGL m’a fait pleurer…Sophie Daull était à la fois digne et bouleversante- je pense que son livre va être dur à lire émotionnellement parlant
Je l’avais repéré, et tu confirmes que c’est un titre à lire !
Oh oui, fonce, il est dur et très émouvant, sans être dépourvu d’humour ! C’est une vraie réussite !
Je n’ai pas vu l’épisode de La Grande Librairie avec cette auteure mais ta chronique me donne envie de découvrir ce roman 🙂
Nous avons eu un avis similaire : un roman coup de poing qui laissera longtemps une trace dans mon âme et mon coeur ! Quel courage de la part de Sophie !
Un roman qui me tente énormément grâce à toi ! 🙂
Ma maman vient de me le prêter, ce livre l’a bouleversé !
Il est dans ma pal et j’hésite à le lire tant j’ai peur qu’il me bouleverse ! Il a l’air tellement beau et triste à la fois… Je vais peut-être attendre d’avoir vraiment le moral au top 🙂